La République de Weimar et le nazisme sont nés de la défaite allemande et se développent de manière antagoniste : refus de la défaite et des conceptions démocratiques de Weimar de la république libérale qui en sont les conséquences. Donc l'histoire du nazisme se développe en contre point de l'histoire de la République de Weimar.
Pour Kershaw il y a trois étapes dans le développement du nazisme :
- la conquête de la tête du parti qui a intégré vers la fin des années vingt les différents courants de la droite völkish et adopté le mode d'organisation du Führerprinzip ;
- l'étendue de l'audience bien au-delà des tendances völkish surtout au début des années 30 au point de remporter le tiers des suffrages électoraux ce qui le mit en position d'exiger le pouvoir puisque lui seul était capable de rallier les masses (d'après Hitler).
- la conquête des élites non nazies qui a priori sont méfiantes, mais qui sont proches du pouvoir sous la République de Weimar.
L'Allemagne a demandé l'armistice mais a été contrainte de capituler sans condition. Allemagne qui a été trahie par l'arrière et les civiles aux dires des militaires. Elle est déclarée seule responsable de la guerre par ses vainqueurs et qui a dû le 28 juin 1919 ratifier sans négocier le traité de Versailles et qui a été « mutilée » par les closes de ce Diktat.
Le Reich est amputé du 1/8ème de sa superficie et notamment l'Alsace Lorraine et surtout le corridor de Dantzig. Ils perdent leurs colonies, l'armée est limitée à 100 000 hommes, le servie militaire est aboli et le réarmement est strictement limité (interdiction d'avoir des chars, de l'artillerie et aviation militaire), la rive gauche du Rhin est démilitarisé et l'article 231 impose de lourdes réparations financières dont le montant est fixé en 1921 à 132 milliards de marque or.
John Keynes qui a abandonné son poste d'expert à la conférence publie un pamphlet sur les conséquences économiques du traité de Versailles et qui connait une énorme diffusion en Allemagne. Ce Diktat provoque une vague de chauvinisme et de revanchisme qu'exploite à fond la propagande réactionnaire.
Dès le lendemain de la ratification du traité, le quotidien berlinois (le deutsche Zeitung) déclare « nous ne renonçons à rien, à rien du tout, et nous saurons bien reprendre ce que l'infamie, la trahison et la lâcheté nous ont fait perdre ». Ce qui résume un peu l'ambiance dans l'Allemagne après le traité.
[...] Il s'agit d'un simple réflex anticapitaliste. Cela est confirmé par la structure de la propriété en ce qui concerne la propriété industrielle, les points 13 et 14 distinguent les TRUSTS c.a.d sociétés anonymes avec des grandes concentrations, ces trusts qui doivent être nationalisées alors que les grandes entreprises (les Konzerne) qui sont elles à structures familiales et qui sont dirigées par des patrons et qui par conséquent travaillent et à ces grandes entreprises il leur est seulement demandé une participation au bénéfice pour les salariés. [...]
[...] La crise éclate en 1925 et Röhm démissionne et quitte l'Allemagne. En 1926, Hitler reconstitue la SA et nomme le capitaine Pfeffer Von Salomon comme chef mais celui-ci souhaite également l'indépendance. Donc Hitler doit s'incliner pour conserver les anciens membres des corps francs. Mais l'indiscipline de ces corps francs et donc des SA ne cesse de causer des difficultés jusqu'en septembre 1930 où une mutinerie de la SA à Berlin abouti au sac du QG du parti à Berlin. Hitler limoge Pfeffer et demande à Röhm qui était officier en Bolivie de reprendre la situation en main avec le titre de chef d'état major de la SA. [...]
[...] Cette grande Allemagne comprend nécessairement les minorités allemandes qui vivent au-delà des frontières : notion de pangermanisme. Les points 2 et 3 réclament l'abrogation des traités de 1919 et par exemple demander l'abrogation du traité de Saint Germain doit permettre la réalisation de l'Anschluss : l'annexion de l'Autriche ; Ces points laissent prévoir des annexions pour réaliser l'espace vital : le Lebensraum. Le point 6 et notamment la troisième phrase : Il montre l'hostilité à la démocratie et le point 9 précise l'égalité des citoyens tels qu'ils ont été définis au point 4. [...]
[...] On a même la naissance d'un Mannesideal, un idéal de virilité. Les corps francs symbolisaient la continuité de la camaraderie de guerre en temps de paix. -La violence dans la vie politique allemande des années 20 : il montre qu'en Allemagne la violence envahie toute la scène politique et la vie parlementaire du régime de Weimar était minée par les actions des factions extrémistes et notamment celles d'extrême droite. Parmi ces factions on trouve le DNVP qui est le parti national allemand ou le parti radical et ultra nationaliste de la droite völkisch. [...]
[...] Le président du parti après son élection nommera les autres dirigeants. Et ainsi il charge Strasser de la propagande et envoie Goebbels à Berlin pour y contrer l'activisme d'Otto Strasser. Goebbels crée un nouveau journal : Der Angriff dans lequel il attaque les Strasser Pour Hans Ulrich Thamer, Bamberg pour lui fut le point de départ de la transformation du NSDAP en parti du Führer. 2)Le problème de la SA Pour Hitler la SA devait être une milice subordonnée au parti. [...]
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