La naissance des nations sud-américaines a, en Europe, une connotation assez exotique, et, de même, beaucoup ne relient ce moment de l'histoire qu'a un seul nom, celui de Simon Bolivar, ce qui est en fait un rapide raccourci, puisque la route vers l'indépendance des nations sud américaines s'est faite de manière plus complexe, et avec plus d'un acteur. Déjà, il convient de se représenter une vision sociologique de ce qu'était l'Amérique du Sud au début du XIXe siècle, période où les velléités d'indépendance et d'hostilité envers la couronne espagnole qui colonisait alors le continent commencèrent à se faire sentir. L'Amérique Latine est un continent peuplé d'Indiens, de métisses, de Blancs (Espagnols et Créoles), de Noirs et de mulâtres, soit une société ethniquement assez hétérogène, et, au vu des nombreuses discriminations de l'époque, une société socialement hétérogène. Les Blancs, bien que minoritaires, disposaient du pouvoir économique, et s'accaparaient la globalité des richesses sud-américaines (minerais, argent notamment). Les métis pouvaient aussi avoir un certain pouvoir localement, une certaine aristocratie indienne était reconnue, mais en général, ils ne faisaient pas d'ombres aux Blancs. Quant aux Noirs, ils étaient dans une condition de quasi-esclavage.
Pour autant, comment s'est organisée la naissance des nations en Amérique Latine ? Quels ont été les facteurs déclencheurs de ce mouvement dans un continent aussi varié et qui ne laissait pas penser une telle unification ? Comment s'est déroulée la conquête vers l'indépendance ? Sur quoi la tentative débouche-t-elle réellement ?
[...] Bolivar se retire en Jamaïque. Notons également que les influences révolutionnaires sont pour partie franc- maçonniques (les principaux généraux l'étaient). Seule onde d'espoir pour les indépendantistes, Buenos Aires réussit tant bien que mal à demeurer une enclave indépendante, grâce à l'habileté du général San Martin, revenu d'exil en provenance de l'Europe en 1812. III)1817-1825 : Vers la victoire des indépendantistes Le renouveau de la révolution et le début de l'épopée L'année 1817 marque un véritable tournant dans la lutte pour l'indépendance. [...]
[...] On reprit l'organisation telle qu'elle était sous la colonisation, celle des Audiencias, au départ. Mais à cause de l'ampleur des territoires et de la naissance de certaines forces centrifuges, le système vola en éclats : à La Plata, un conflit armé donna naissance a 3 nations : le Paraguay, l'Uruguay et l'Argentine. Entre le Mexique et le Venezuela, la Fédération centro-américaine donna naissance au Bélize, au Honduras, au Guatemala, au Nicaragua, au Costa Rica (Panama fut province colombienne jusqu'au XXe siècle), la Grande-Colombie enfanta du Venezuela, de la Colombie et de l'Equateur. [...]
[...] La bataille est donc loin d'être gagnée quant à l'indépendance totale de l'Amérique latine. Début 1824, il reste les fronts péruviens et mexicains notablement. La victoire définitive Devant le chaos ambiant, la seule solution, au Pérou comme dans le reste du Continent (surtout au Mexique), reste une victoire militaire qui rendrait l'indépendance du bloc américain définitive. C'est ce qui va arriver avec la célèbre bataille d'Ayacucho (Pérou), le 8 décembre 1824, ou le général Sucre glace les derniers espoirs espagnols avec fracas. [...]
[...] Buenos Aires, qui est l'autre base arrière de San Martin, est en plus soumis à une guerre civile intense, qui empêche les renforts d'arriver. Complètement dépassé par les évènements, San Martin rencontre Bolivar en 22 a Guayaquil, sur la façade pacifique, mais ils n'arrivent pas à s'entendre, et, la mort dans l'âme, l'Argentin abandonne le Pérou. Les Créoles se déchirent littéralement, entre loyalistes et indépendantistes, et les Espagnols reviennent à Lima en juin 1923, mais Bolivar envahit la ville en septembre. [...]
[...] Le calme revient en 1816, l'Espagne a tenu. Les personnes comme Hidalgo ou Morelos, les curés mexicains, généraux plus ou moins improvisés, sont appelés "caudillos. Peu de caudillos auront un grand succès, hormis O'Higgins, San Martin, et un certain Simon Bolivar, qui en 1813 déclare la "guerre à mort" aux Espagnols. Le relatif échec de la première vague révolutionnaire peut s'expliquer de par la faible expérience des troupes révolutionnaires, et aussi à cause du recadrage des troupes espagnoles libérées du front européen. [...]
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