Le 9 février 1849, à Rome, Giuseppe Mazzini proclame la déchéance du pouvoir temporel du pape et instaure la République.
Un demi-siècle plus tôt, les révolutionnaires français avaient semé en Italie les germes de la démocratie et du nationalisme. Les bourgeois et les intellectuels, sous l'influence du romantisme, s'exaltent au théâtre et à l'opéra, comme leurs homologues belges. Ils se prennent à rêver à l'unité politique de la péninsule. L'avocat Giuseppe Mazzini est de ceux-là. Né à Gênes en 1805, ce romantique complote dans la Charbonnerie, une association secrète née dans le royaume de Naples au temps de l'occupation française. Après plusieurs soulèvements infructueux des « carbonari », en 1821 et en 1831, par manque de soutien populaire, Giuseppe Mazzini se réfugie à Marseille où il crée son propre mouvement, Jeune Italie. Son programme est simple : l'unité dans la République, avec une devise, « Dieu et Liberté ». Mais ses tentatives de soulèvement ne réussissent pas mieux que les précédentes malgré le soutien du Niçois Giuseppe Garibaldi.
[...] Elle se heurte à la résistance de volontaires républicains, commandés par Garibaldi, les fameuses Chemises rouges Le représentant de la France, le diplomate Ferdinand de Lesseps, tente de négocier avec le triumvirat romain mais il est désavoué par le ministre des Affaires étrangères, Alexis de Tocqueville. C'est seulement le 2 juillet 1849 que tombe la République romaine. Giuseppe Mazzini, une nouvelle fois, prend le chemin de l'exil et reporte ses espoirs sur l'union de l'Europe. En 1872, il aura la satisfaction de revenir mourir dans une Italie enfin réunifiée. II. [...]
[...] Le roi de Piémont-Sardaigne, Charles-Albert, veut profiter des troubles civils pour chasser l'Autriche d'Italie et s'emparer du Milanais. Cependant, les autres souverains et surtout le pape refusent de s'engager dans la guerre à ses côtés. Charles-Albert signe un armistice le 3 août 1848 et se retire piteusement dans ses Etats. Mais les patriotes ne renoncent pas. Venise et Florence se soulèvent. A Rome, un ministre du pape est assassiné et Pie IX s'enfuit dans la citadelle de Gaète, au sud de Rome, en laissant sa capitale aux mains des démocrates. [...]
[...] La bataille de Solferino 1. Une guerre par procuration Le 24 juin 1859, les armées franco-sardes se heurtent à l'armée autrichienne à Solferino, en Lombardie, dans une mêlée sanglante et désordonnée qui fait suite à celle de Magenta juin 1859). Le roi de Piémont-Sardaigne Victor-Emmanuel II et son allié, l'empereur des Français Napoléon III, font face à l'empereur d'Autriche, François-Joseph 1er. Le conflit entre l'empire autrichien et la coalition franco-sarde est venu de la promesse faite par Napoléon III au roi Victor-Emmanuel II de l'aider à faire autour de lui l'unité de l'Italie en échange de la Savoie et Nice. [...]
[...] Allié aux autres princes de la péninsule, il déclara la guerre aux Autrichiens. Et le vieux feld-maréchal Josef Radetsky1 le contraignît à un armistice La déroute des patriotes L'année suivante, l'histoire se répète. Car le 23 mars 1849, le feld- maréchal Josef Radetsky, du haut de ses 83 ans, met en déroute une armée piémontaise à Novare, sur la route qui mène de Turin à Milan. Cette défaite calamiteuse fait l'effet d'un séisme chez les patriotes italiens. Le roi Charles-Albert perd tout espoir et démissionne en faveur de son fils, Victor-Emmanuel II. [...]
[...] Le roi d'Italie attendra la défaite de la France face à la Prusse pour se saisir enfin de la ville de Rome et en faire sa capitale En son honneur, Johann Strauss père écrivît à cette occasion la très célèbre Marche de Radetsky Solferino inaugure une période de conflits très meurtriers, avec des batailles où mouront des dizaines de milliers de soldats. Visitant le champ de bataille de Solferino, un philanthrope et écrivain genevois, Henri Dunant, s'indigne du sort fait aux blessés. Ses écrits émeuvent l'opinion européenne. Lui-même s'entretient avec l'empereur et entreprend derechef de créer une organisation internationale et neutre destinée à secourir les victimes de guerre. Ce sera la Croix-Rouge, issue en 1864 de la Convention de Genève. [...]
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