Naissance de la IIIe République, Assemblée nationale, Louis Blanc, Ledru-Rollin, Léon Gambetta, Jules Grévy, Jules Ferry, Adolphe Thiers, Second empire, Bismarck
Il faut presque cinq ans pour que naisse la IIIe République, ce qui s'explique par les circonstances. Personne n'avait prévu la brutale chute du Second Empire. Le scénario du 4 septembre rappelle celui de 1848. Un groupe de républicains à Paris proclame la République, sauf qu'il fallait en 1870 faire face au danger militaire. Le gouvernement provisoire proclamé en 1870 invoque la patrie en danger pour justifier son action. Celui-ci doit légitimer l'existence de son pouvoir insurrectionnel par des élections. Le calendrier électoral est précipité par la victoire de Bismarck le 26 janvier 1871 à l'issue du siège de Paris.
[...] C'est pourquoi les républicains auraient préféré reporter le scrutin à une date ultérieure pour développer leurs idées auprès des populations. Les milieux les plus pauvres (les moins avertis) se sont prononcés sans connaître les implications politiques de leur choix. Le résultat des élections donne la majorité absolue aux monarchistes. Ils sont 400 députés sur 675 sièges. Les républicains sont 250. Le reste se répartit entre bonapartistes et l'extrême gauche qui rejoindra les rangs de la Commune. 1/3 des élus sont des nobles. C'est paradoxalement de cette assemblée que sortira la Constitution républicaine. [...]
[...] Pourquoi cela ne s'est-il pas produit ? Parce que les monarchistes sont divisés entre les légitimistes qui sont partisans d'un retour à l'ancien régime et les orléanistes qui sont favorables au libéralisme et à une monarchie parlementaire. Dans le camp des républicains, il y a également des divisions : d'une part, il existe l'union républicaine qui est fortement ancrée à gauche (Louis Blanc, Ledru-Rollin, Léon Gambetta, Jules Grévy, Jules Ferry), d'autre part, il existe la partie centre qui est composée de grande figure telle que Adolphe Thiers ou de Perrier (le petit fils de Casimir Perrier). [...]
[...] Thiers a 74 ans en 1871. Il a une grande expérience de terrain et a un profil typique de la bourgeoisie orléaniste. Il a été ministre, président du conseil de Louis Philippe (Monarchie de juillet), il s'est rapproché des républicains conservateurs sous la IIe République et il a pris la tête de l'opposition libérale sous le Second Empire. En 1870, il souligne les dangers d'une guerre contre la Prusse et reproche à Napoléon III de se lancer dans cette guerre sans être prêt. [...]
[...] La naissance de la IIIe République (1871-1875) Il faut presque cinq ans pour que naisse la IIIe République, ce qui s'explique par les circonstances. Personne n'avait prévu la brutale chute du Second Empire. Le scénario du 4 septembre rappelle celui de 1848. Un groupe de républicains à Paris proclame la République, sauf qu'il fallait en 1870 faire face au danger militaire. Le gouvernement provisoire proclamé en 1870 invoque la patrie en danger pour justifier son action. Celui-ci doit légitimer l'existence de son pouvoir insurrectionnel par des élections. [...]
[...] Toutefois, derrière cette majorité royaliste, il n'y a pas que des électeurs royalistes, mais également des populations qui sont opposées à la guerre sans partager l'idéologie monarchiste. Or, les républicains parlent de « lutte à outrance » (appel de Gambetta). Thiers dénonce une politique de « fou furieux ». La question est violemment débattue dans le milieu politique. Les royalistes ne sont pas perçus comme des monarchistes, mais comme des notables. Ils ont une bonne implantation notable et sont recommandés par les maires et préfets. [...]
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