La naissance de la Belgique

Résumé du document

L'idée qu'il existe un peuple belge est très ancienne : le terme « belge » est apparu dans les commentaires de Jules César, dès le Ier siècle avant J.-C. Cependant, il faut attendre 1830 et le début d'un processus révolutionnaire dans un contexte de remise en cause de l'ordre européen né du Congrès de Vienne (1815). La Belgique est formée de deux communautés, Wallons et Flamands, qui sont différentes : les premiers parlent le français tandis que les seconds parlent des dialectes flamands proches du néerlandais, sauf la noblesse flamande qui parle le français.

Depuis 1815, le territoire belge constitue la partie méridionale du Royaume des Pays-Bas dont le souverain est Guillaume Ier, qui appartient à la dynastie des Orange-Nassau. Ce sont surtout la population wallonne et l'élite flamande qui est francophone qui nourrissent une certaine hostilité à l'encontre des autorités hollandaises, qui entendent réduire l'influence du français dans le sud du royaume. En 1823, le néerlandais est imposé comme langue officielle unique de l'administration et de la justice dans les provinces de langue flamande et à Bruxelles.

Extraits

[...] Cet événement est le détonateur de la révolution belge. De la revendication d'un régime libéral à l'accession à l'indépendance Les catholiques et les libéraux sont les deux composantes majeures de la naissance de la Belgique. A l'issue des émeutes du 25 août 1830 qui conduisent à la prise du pouvoir par la bourgeoisie catholique et libérale qu'elle exerce par l'intermédiaire d'une commission installée à l'Hôtel de ville de Bruxelles, la séparation administrative est la revendication majeure. Celle-ci implique le maintien de l'union dynastique entre les deux composantes du royaume des Pays-Bas et accorde à la partie sud (ce qui devient plus tard la Belgique) une large autonomie. [...]

[...] Ses membres, élus par le suffrage censitaire direct, sont globalement des nobles, des bourgeois et des prêtres, sensibles aux idées libérales ou à un catholicisme modéré. Le Congrès proclame le 18 novembre l'indépendance de la Belgique et le 7 février 1831 la constitution belge est adoptée, établissant une monarchie constitutionnelle représentative et un État centralisé malgré la persistance de particularismes vivants. L'indépendance de la Belgique a une répercussion en Europe. Son sort est discuté entre les cinq puissances européennes (France, Royaume-Uni, Russie, Prusse et Autriche) pendant la conférence de Londres qui débute le 4 novembre 1830. [...]

[...] La naissance de la Belgique La naissance de la Belgique. L'idée qu'il existe un peuple belge est très ancienne : le terme belge est apparu dans les commentaires de Jules César, dès le Ier siècle avant J.-C. Cependant il faut attendre 1830 et le début d'un processus révolutionnaire dans un contexte de remise en cause de l'ordre européen né du Congrès de Vienne (1815). La Belgique est formée de deux communautés, Wallons et Flamands, qui sont différentes : les premiers parlent le français tandis que les seconds parlent des dialectes flamands proches du néerlandais, sauf la noblesse flamande qui parle le français. [...]

[...] Le mécontentement des Flamands se fait plus fortement ressentir. La révolution de Juillet, qui a lieu en France en juillet 1830, a des répercussions dans le sud du royaume des Pays-Bas, notamment à Liège et à Bruxelles. La révolution belge est en premier lieu une révolution libérale, comme l'est la révolution de Juillet, le drapeau français est arboré tandis que La Marseillaise est chantée, du moins au début, par les révolutionnaires. Ensuite, les insurgés lui préfèrent La Brabançonne. La représentation d'un opéra, La Muette de Portici, déclenche des émeutes, le 25 août 1830 au Théâtre de la Monnaie, à Bruxelles. [...]

[...] Il est couronné le 21 juillet 1831, jour de la fête nationale. La reconnaissance de la Belgique est cependant longue à être entérinée. Malgré l'accord entre les cinq puissances, le roi des Pays-Bas n'accepte pas directement l'indépendance de la Belgique. Guillaume Ier décide de l'envahir le 2 août. Seule une intervention française avec accord tacite des Britanniques permet de sauver la Belgique. Il faut attendre le 19 avril 1839 pour que la Belgique, les Pays-Bas et les Cinq Grands signent le traité fixant l'existence territoriale et internationale du nouvel État. [...]