Quels sont les mythes fondateurs de la nation américaine ? Quelle idéologie véhiculent-ils ? En d'autres termes, à quelles fins ces mythes ont-ils été utilisés par le pouvoir politique ?
Les mythes fondateurs sont l'illustration de deux préoccupations essentielles dans la vie politique américaine des XVIIIe et XIXe siècles : la rupture avec le passé colonial, d'une part, et l'affirmation de la nouvelle nation et de sa puissance, d'autre part.
[...] Une formule pourrait résumer ce mythe : Go west young man and grow up with the country C'est en effet à travers la poussée vers l'Ouest qui dure près de 2 siècles avant de s'achever vers la moitié du XIXe siècle que s'exprime le fond culturel de l'Amérique. Constamment les frontières sont repoussées vers le sud et l'ouest. L'achat de la Louisiane à Napoléon pour la somme de 15 millions de dollars est un évènement essentiel de l'histoire des EU. Les prétentions impériales de la France aux EU sont éliminées et la taille du territoire américain est doublée. Cette transaction annonce d'ailleurs une autre composante de la pol. Etrangère américaine : la diplomatie du dollar. [...]
[...] le texte de John Kirkland = Washington est décrit comme le père de la nation américaine, son protecteur. Une politique étrangère marquée par de profondes contradictions Si la nation américaine semblait au départ peu encline à poursuivre des entreprises ambitieuses à l'extérieur, elle arborait, depuis sa naissance l'allure fière d'une nation qui proclamait haut et fort la supériorité de sa vertu et de son système politique. De l'idée d'une mission des pionniers américains, de ce mythe de l'exceptionnalisme vont découler deux tendances au premier abord contradictoires mais qui vont pourtant caractériser la politique américaine jusqu'à aujourd'hui : la tendance isolationniste et la tendance expansionniste. [...]
[...] Le destin providentiel de la Nation américaine II- . afin de pouvoir s'affirmer comme une véritable nation, amenée à jouer un rôle sur la scène internationale. La recherche d'un consensus national Du pacte du Mayflower à la Constitution : contrat social et souveraineté populaire 1. Une sacralisation de la vie politique : la fête de l'indépendance et le culte des héros Une politique étrangère marquée par de profondes contradictions. Un recours aux mythes qui s'explique par la volonté des EU de rompre avec l'héritage européen et de trouver une légitimité Il est en notre pouvoir de recommencer le monde (Thomas Paine) Lorsqu'en 1776, les Pères fondateurs proclament l'indépendance des treize colonies d'Amérique, ils ont conscience de marquer l'an Un d'une nouvelle nation. [...]
[...] un modèle de corps politique dont il importe de préserver la pureté des souillures de l'ancien monde corrompu et une nation modèle dont il faut diffuser l'exemple pour la rédemption des autres nations. Après avoir marqué ses distances avec le passé colonial, il s'agit donc à présent pour la jeune république de consolider le sentiment d'appartenance nationale et d'affirmer sa puissance. II- . afin de pouvoir s'affirmer comme une véritable nation, amenée à jouer un rôle sur la scène internationale La recherche d'un consensus national L'idée et la pratique du contrat sont présentes depuis le pacte du Mayflower jusqu'aux constitutions que se donnent les Etats indépendants à partir de 1776. [...]
[...] Le monde extérieur est oublié. Le poète Philip Freneau in Le village américain, met lui aussi en scène un paradis terrestre où les hommes vivent dans la paix et la prospérité grâce à la communion avec la nature. Cette vision pastorale de l'Amérique a une traduction politique : en effet, Jefferson avait imaginé construire une nation de citoyens-paysans centrée autour du travail de la terre. On retrouve chez Jefferson, comme chez Freneau et Crèvecoeur la méfiance envers les villes et le rêve d'une société en harmonie avec la nature, éloignée de la souillure des sociétés européennes qui ont choisi l'industrialisation. [...]
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