Les années de l'immédiat après guerre sont marquées par la reconstruction, facilitée par l'intervention de l'Etat et l'aide américaine (le plan Marshall). Des années 50 au début des années 70, la France connaît une phase de croissance sans précédent les "Trente glorieuses". Pendant ces "temps faciles", les bouleversements de la société accompagnent les mutations économiques. Au début des années 70, le ralentissement de la croissance fait entrer la France dans les "années piteuses". Les grandes mutations amorcées pendant la période d'expansion se poursuivent mais la crise, porteuse de chômage et de précarité introduit la pauvreté massive dans une société d'abondance (...)
[...] L'intensification récente de la crise conduit à une remontée des taux de chômage. Les populations les plus touchées sont les femmes, les travailleurs immigrés, les jeunes, les personnes sans diplôme et sans qualification, les ouvriers spécialisés. Parallèlement à l'enracinement de ce chômage structurel qui commence à gagner les classes moyennes, se développe un chômage de longue durée particulièrement préoccupant Des adaptations difficiles aux mutations économiques. La 3ème révolution industrielle bouleverse le marché du travail. En fait la crise qui touche la France, et les pays industrialisés en général, est sélective et frappe surtout les activités traditionnelles : extraction minière, métallurgie, sidérurgie, textile, chantiers navals. [...]
[...] D'une manière générale, en ville, les deux tiers des immeubles ne possèdent que des WC collectifs sur le pallier. Le confort domestique s'améliore depuis les années 60 (en des français disposent d'une salle de bains ou d'une douche, en 1970, ils sont 70%). Les installations sanitaires, l'eau courante, se généralisent. La surface moyenne des logements augmente et le nombre de personnes par logements diminue. Aujourd'hui des français s'estiment bien logés. C. L'évolution socio-culturelle : La démocratisation de l'accès à la culture L'essor de la scolarisation. [...]
[...] Le salariat se développe ( de la population active) au détriment des travailleurs indépendants. ( La société française est une société tertiaire et féminisée où dominent les classes moyennes salariées, c'est une société post-industrielle. C. L'évolution du marché du travail : du plein emploi au chômage Le plein emploi des "Trente glorieuses". De la fin de la guerre au début des années 70, le taux de chômage est très faible en France, autour de comme d'ailleurs dans la plupart des pays industrialisés. [...]
[...] La mobilité sociale a relativement bien fonctionné jusqu'aux années 70-80 mais elle semble aujourd'hui en panne. La mobilité sociale en France a ses limites, on note une reproduction des inégalités sociales que l'école a du mal à réduire. Aux exemples de mobilité ascendante des "trente glorieuses" succèdent, avec la crise, des cas de mobilité descendante Pour diverses raisons, qui sont pour certaines exogènes au système scolaire, l'école a du mal a remplir son rôle. Beaucoup trop de jeunes quittent le système scolaire sans diplôme. [...]
[...] Lors des "années faciles" de l'expansion, le niveau de vie moyen s'est nettement amélioré, les classes moyennes sont devenues majoritaires, la société a profité de l'épanouissement de la société de consommation de masse . Depuis les années 70, les grandes mutations se sont poursuivies mais les inégalités sociales se sont accrues. La fracture sociale a donné naissance à une société duale où la pauvreté massive s'est développée et s'inscrit dans les paysages urbains. La montée de l'exclusion est d'autant plus paradoxale et durement vécue par les populations marginalisées qu'elle s'inscrit dans une société d'abondance dont la richesse globale continue d'augmenter malgré le ralentissement de la croissance. [...]
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