« L'histoire sociale enseigne qu'il n'y a pas de politique sociale sans un mouvement social capable de l'imposer. ». Cette phrase de Bourdieu, sociologue, montre que les mouvements sociaux semblent être la condition nécessaire pour amener des changements dans la politique sociale, pour l'imposer. Le contexte politique est assez stable, sous la IIIème république malgré quelques tensions dues aux dérives de la colonisation, et une fondation d'alliance qui entraînera un engrenage infernal dans la Première guerre mondiale. D'un point de vue économique, nous sommes dans une période de prospérité (Belle époque). Nous nous placerons donc dans les quatre grands pays capitalistes en cette fin du long XIXème siècle : les Etats Unis, la Grande Bretagne, L'Allemagne et la France. En cette veille de la Première Guerre mondiale, le monde a connu de grandes modifications et notamment des modifications sociales. L'industrialisation (mécanisation de la transformation de la matière première) n'a pas eu que des effets économiques, elle a aussi été à l'origine de nombreux mouvements sociaux au cours du long XIXème siècle, et plus particulièrement dans la période de la Belle époque, qui précède ce premier conflit mondial et s'étend donc de 1896 (fin de la Grande Dépression) et 1914. Les mouvements sociaux sont l'ensemble des événements au cours desquels certains groupes (identifiés à des classes sociales, donc une sorte de groupe qui est caractérisée par des revenus et des attitudes proches, et qui se définit par sa place dans les rapports de production) cherchent à modifier l'organisation de la société, pour une "meilleure" (de leur point de vue) répartition des richesses et du pouvoir politique, conduisant à un progrès social. Donc ces mouvements sociaux ont pour but d'améliorer la condition des groupes qui les provoquent. Nous allons donc établir une typologie des mouvements sociaux (donc un certain nombre de types que nous classifierons) à la veille de 1914, et dans les pays cités précédemment. Dans les quatre grands groupes capitalistes, le monde ouvrier représentent quelques 30 millions de personnes (40 millions pour l'ensemble du monde industrialisé). Or, il y a toujours d'innombrables formes de résistance à l'oppression et à l'exploitation. Ces résistances sont de différents types. Tout d'abord il y a des résistances assez passives comme Taylor a pu plus particulièrement observer aux Etats Unis, avec des ouvriers qui limitaient délibérément leur « productivité ». L'autre mouvement, encore plus marqué était bien entendu la grève. Ces grèves sont de plus en plus longues et puissantes. Au fur et à mesure que l'on se rapproche de la fin du XIXème siècle, on constate une intensification de la lutte sociale. L'effort porte surtout sur les salaires (90% des revendications) et les changements dans les conditions de travail, et notamment la durée du temps de travail. Dans les années 1890-1914 (la Belle époque donc, ou la prospérité règne), les grèves sont de plus en plus nombreuses et obtiennent des résultats tangibles (avec 55 % de succès entre 1890 et 1914, le bilan des grèves est positif). Ces mouvements s'organisent en syndicats (association chargée de défendre les intérêts d'une catégorie) qui représente les classes qui ont des revendications.
Dans quelle mesure peut-on parler de plusieurs types de mouvements sociaux caractéristiques d'une grande puissance industrielle, à la veille de la Première Guerre mondiale ? Dans un premier temps nous verrons le cas anglo-saxon. Ensuite nous étudierons le cas allemand et enfin le cas français ; ce qui nous permettra d'établir une typologie des mouvements sociaux (...)
[...] En 1887 on a un mouvement de grèves qui culmine avec la Commune de Pittsburg et la grève des cheminots. Les revendications sont nombreuses. Entre 1881 et 1886, on a plus de 3000 grèves et plus d'un millions de grévistes (notamment grève du rail et grève de mai 1886 à Chicago pour la journée de 8 heures. C'est au rythme de ces crises et grèves que se forge le mouvement syndical. La seconde phase du syndicalisme aux Etats Unis qui nous intéressera ici. [...]
[...] D'un point de vue économique, nous sommes dans une période de prospérité (Belle époque). Nous nous placerons donc dans les quatre grands pays capitalistes en cette fin du long XIXème siècle : les Etats Unis, la Grande Bretagne, L'Allemagne et la France. En cette veille de la Première Guerre mondiale, le monde a connu de grandes modifications et notamment des modifications sociales. L'industrialisation (mécanisation de la transformation de la matière première) n'a pas eu que des effets économiques, elle a aussi été à l'origine de nombreux mouvements sociaux au cours du long XIXème siècle, et plus particulièrement dans la période de la Belle époque, qui précède ce premier conflit mondial et s'étend donc de 1896 (fin de la Grande Dépression) et 1914. [...]
[...] La première Guerre Mondiale constituera un accélérateur à ce processus si bien qu'entre 1913 et 1919, le nombre de syndiqués dans les pays développés est multiplié par deux. On pourrait donc essayer de voir en quoi la Première Guerre Mondiale a été propice aux mouvements sociaux. Annexe SOURCES ET BIBLIOGRAPHIE Pierre BOURDIEU, Contre-feux, Editions Raisons d'agir, tome Michel BEAUD, Histoire du capitalisme de 1500 à nos jours, 5ème édition, Points Seuil, Economie (Collectif) Marc MONTOUSSE, Serge D'AGOSTINO, Arcangelo FIGLIUZZI fiches pour comprendre l'histoire économique contemporaine, Bréal (Fiche 75 : Les mouvements sociaux au XXème siècle. [...]
[...] Nous allons donc établir une typologie des mouvements sociaux (donc un certain nombre de types que nous classifierons) à la veille de 1914, et dans les pays cités précédemment. Dans les quatre grands groupes capitalistes, le monde ouvrier représentent quelques 30 millions de personnes (40 millions pour l'ensemble du monde industrialisé). Or, il y a toujours d'innombrables formes de résistance à l'oppression et à l'exploitation. Ces résistances sont de différents types. Tout d'abord il y a des résistances assez passives comme Taylor a pu plus particulièrement observer aux Etats Unis, avec des ouvriers qui limitaient délibérément leur productivité L'autre mouvement, encore plus marqué était bien entendu la grève. [...]
[...] C'est un mouvement socialiste non idéologique qui accepte le capitalisme mais qui souhaite améliorer les conditions des ouvriers (par des négociations collectives, et donc la voie légale) En Grande Bretagne millions de personnes sont des ouvriers en 1911. Un syndicalisme surtout réformiste. Le syndicalisme se développe surtout à la fin du XIXème siècle. En 1913, le syndicalisme représente 4,1 millions de personnes. Ce syndicalisme ouvrier apparaît avec le TUC (Trade Union Congress) en 1868. Le Royaume Unis est aussi concerné par les syndicats apolitiques tout comme les Etats Unis, et de la même manière, ses dominions (Australie par exemple). L'Australie est d'ailleurs rapidement marquée par un mouvement ouvrier d'importance. [...]
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