Mouvements populaires en Haïti, historicité, 1986, 2017, régime de Duvalier, politique sociale haïtienne, lutte des classes, indépendance de l'Haïti, Mission des Nations Unis pour la Stabilité d'Haïti (MINUSTAH), Sophie Perchellet
Haïti, de son histoire, connait un ensemble de mouvements populaires, surtout après la chute du régime des Duvalier, qui, à première vue, vise le développement socio-économique du pays. "Ces mouvements d'une part, concrétisent, en général, des moments d'intense accentuation de la mobilisation pour ces demandes, plus que séculaires, de modernisation de la société. D'autre part, elles constituent, dans l'évolution socio-historique, de véritables "noeuds stratégiques" (Michel Hector). Ces protestations ne cessent de faire couler beaucoup d'encre, suscitant ainsi de nombreuses réactions à tous les niveaux car elles s'avèrent être, sans aucun jugement, inefficaces à redéfinir un nouvel ordre social.
Ce qui laisse croire qu'Haïti est ou peut être considérée comme une société sans historicité c'est-à-dire, une société qui se reproduit plus qu'elle ne produit. Si toutefois nous voyons de l'« historicité » cette capacité des sociétés à se produire elles-mêmes selon l'acception de Touraine.
Vu l'objectif de ces mouvements sociaux, contribuer à la définition des pro-blèmes sur laquelle une action publique est attendue, pourquoi ne parviennent-ils pas à changer la triste et accablante réalité politique économique et sociale en Haïti ?
[...] Si toutefois nous voyons de l'« historicité » cette capacité des sociétés à se produire elles-mêmes selon l'acception de Touraine. Vu l'objectif de ces mouvements sociaux, contribuer à la définition des problèmes sur laquelle une action publique est attendue, pourquoi ne parviennent-ils pas à changer la triste et accablante réalité politique économique et sociale en Haïti ? De notre travail, nous tenterons d'apporter un élément de réponse à cette question, pour cela, nous allons étudier les différents mouvements populaires haïtiens qui traversent l'époque allant du 1986 à 2017 non pas dans une perspective historique, bien qu'elle empreindrait notre écriture et nous aiderait à mieux saisir la réalité les rapports entre l'histoire et la sociologie, et par extension, avec les autres sciences sociales, est toutefois un domaine si vaste, intriqué dans la genèse même de ces disciplines, qu'il serait déraisonnable de proposer ne fut-ce qu'un aperçu superficiel (Abbott Laborier & Tom, 2003)[3] mais dans celle de rapports conflictuels entre les groupes sociaux qui tendent de prendre l'initiative du changement et du développement. [...]
[...] Ainsi, pourrions-nous détecter et voir en quoi, en Haïti, les effets pervers implacables vouent les actions collectives désintéressées à l'échec. Haïti, une société de luttes de classes Comme le dit Marx, « l'histoire de toute société jusqu'à nos jours n'a été que l'histoire de luttes de classes. » De cette affirmation, nous pouvons dire qu'Haïti est en quelque sorte la preuve typique. Si nous faisons un peu d'antériorité, nous verrons que, bien avant son existence en tant qu'État nation, la lutte de classes était déjà présente dans la colonie de Saint-Domingue (Le mouvement revendicatif et réactionnaire des planteurs blancs, suivi du mouvement réactionnaire des Affranchis pour l'égalité avec les blancs et celui du mouvement des esclaves contre le système oppressif esclavagiste) tous ces mouvements (cités), peuvent être considérer comme des conflits d'intérêts ou des luttes de classes. [...]
[...] C'est cette même forme que vont prendre les mouvements populaires en se laissant guider par communauté internationale ». C'est en quelque sorte la communauté internationale qui définit les gouvernements jugés bons prendre ou de rester au pourvoir tout en manipulant l'opinion publique ou les chefs de file des mouvements depuis 1986. Bien que la volonté de rupture avec le régime dictatorial de Jean Claude Duvalier dans les années 1986 était un peu spéciale, au cours d'histoire haïtienne, mais par influence on s'est vite vu courir dans une ère démocratique que nous pouvons considérer comme précoce, car il n'y avait pas vraiment un projet de société haïtienne démocratisée ce qui constitue en même temps la mise à mort de toute stabilité institutionnelle, politique, économique et sociale que le pays avait, apparemment, connue. [...]
[...] Port-au-Prince Le conflit peut porter soit sur : les grandes orientations, les choix ou les enjeux fondamentaux ; p.e., le développement économique, la conduite de l'industrialisation ; La répartition du pouvoir entre les groupes, partis ou organisations politiques ; les modalités du fonctionnement de l'organisation sociale. (Michel MOLITOR, Sociologie des mouvements sociaux.) Alain, Touraine. Sociologie de l'action. Paris : rééd. LGF (1965). LABORIER, Pascal. Historicité et Sociologie de l'action publique. [...]
[...] Port-au-Prince Cette remarque n'est qu'un simple constat ou notre compréhension de la réalité haïtienne. Nous espérons que cela n'apparaît pas comme un jugement, bien que cela en a l'air, mais sachiez que nous avions tout faire pour l'éviter, mais c'est un fait que nous ne pouvions ignorer. [...]
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