La naissance et le développement de l'idéologie républicaine portugaise, à partir de la deuxième moitié du XIXe siècle, s'inscrivent tout d'abord dans un contexte européen favorable à son expansion. En effet, les républicains portugais sont influencés par l'évolution des idées en Europe. Leur idéologie se voit renforcée avec la Révolution française de 1830 d'abord, de 1848 ensuite, avec l'instauration -bien qu'éphémère- d'une République espagnole en 1868, et avec la consolidation de la Troisième République française, qui représente un modèle pour les républicains portugais. C'est ce contexte européen qui a rendu l'espérance d'un état portugais républicain plus proche, moins inaccessible, et qui a fait que les républicains ne se sont pas laissés aller à adhérer à la société préétablie, mais ont continué à lutter pour imposer leurs idées.
[...] Leur idéologie, profondément anticléricale, n'est pas partagée par tous, notamment dans les campagnes, traditionnellement catholiques. L'idéologie républicaine ne semble pas avoir de relais efficace pour englober tout le pays. De plus, durant la Première République, les républicains, déjà fragilisés par la Première Guerre mondiale, ne vont cesser de se diviser en différents partis rivaux. Finalement, la République se révèlera tout aussi incapable que la monarchie pour résoudre les problèmes économiques et sociaux du Portugal en ce début de XXe siècle. [...]
[...] Coups de force politiques Ce regain d'autoritarisme n'est pas pour plaire aux républicains, qui vont désormais tenter leur chance en opérant des coups de force politiques. Les républicains protestent en organisant de nombreuses grèves et lors de la tragédie du Terreiro do Paço, le 1er février 1908, le roi Dom Carlos et son fils, le prince héritier Louis-Philippe, sont assassinés à Lisbonne. C'est alors le jeune Dom Manuel II, le second fils de Dom Carlos, qui monte sur le trône, et tente d'organiser un gouvernement d'union, dont il exclut les républicains. [...]
[...] Bibliographie - BOURDON Albert Alain, Histoire du Portugal, Paris : Ed. Chandeigne, Série Lusitanie - LABOURDETTE Jean-François, Histoire du Portugal, Paris : PUF, Que sais- je ? - DE OLIVEIRA MARQUES António Henrique, História de Portugal, vol. III Das Revoluções Liberais aos Nossos Dias, Lisbonne: Ed. [...]
[...] II) Rôle du mouvement républicain dans la chute de la monarchie Réaction à la crise de l'Ultimatum (1890) Le républicanisme réapparaît à l'occasion des grandes crises qui mettent en péril la monarchie, mais il saura aussi tirer profit de ces crises pour s'affirmer sur le plan interne et finalement avoir un rôle prépondérant dans la chute de cette monarchie. La crise de l'Ultimatum de 1890, qui a vu la capitulation du Portugal face à son allié historique, la Grande- Bretagne, en raison d'un conflit colonial en Afrique, est une opportunité pour les républicains de discréditer la monarchie en place. Cette crise fut un véritable traumatisme pour les Portugais, qui virent leur nationalisme blessé par cet abandon. [...]
[...] En effet, les républicains portugais sont influencés par l'évolution des idées en Europe. Leur idéologie se voit renforcée avec la Révolution française de 1830 d'abord, de 1848 ensuite, avec l'instauration -bien qu'éphémère- d'une République espagnole en 1868, et avec la consolidation de la Troisième République française, qui représente un modèle pour les républicains portugais. C'est ce contexte européen qui a rendu l'espérance d'un état portugais républicain plus proche, moins inaccessible, et qui a fait que les républicains ne se sont pas laissés aller à adhérer à la société préétablie, mais ont continué à lutter pour imposer leurs idées. [...]
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