Ni l'Italie ni l'Allemagne n'existent en 1848. Il s'agit de Nations sans Etat, de Nations désunies. Non seulement il n'y a pas d'Etat unitaire, il n'y a pas de représentation parlementaire dans toute la péninsule. Mais il existe un puissant sentiment national italien. Il va être exprimé par un journal, qui va être publié pour la première fois au 1847 eu Piémont dirigé par Camillo Cavour. Ce journal, il l'appelle Il Risorgimento. C'est un mot religieux, qui veut dire résurrection. Il ne s'agit cependant pas là d'une résurrection au sens religieux, mais de la résurrection d'une nation, l'Italie. La période que nous allons étudier va prendre le nom de Risorgimento. Il s'agit de mouvements encore marginaux avant 1848, qui vont éclater au grand jour par une série de révolutions. En fait, ces révolutions de 1848 seront un échec. Il faudra attendre 1861 pour que l'Italie fasse sont unité, autour du Piémont.
En 1848, le Roi du Piémont, Charles-Albert, a un programme, qui va être celui des révolutionnaires italiens : Italia fara da se, l'Italie se fera par elle-même : elle n'aura pas besoin des étrangers, et elle les expulsera de son territoire (en particulier des Italiens). Ce programme sera aussi un échec.
[...] Les aspirations au Risorgimento a. La géopolitique d'une péninsule sous influence L'homme fort de la péninsule, c'est Metternich l'Autrichien, son influence est prépondérante depuis la chute de Napoléon. L'influence autrichienne a succédé à la domination française. Metternich sera très hostile aux mouvements nationaux italiens L'Italie est un nom/une expression géographique Pour Metternich, l'Italie est une péninsule au sens géographique, mais qu'elle n'a pas d'unité étatique ou nationale. L'Italie comporte alors 7 entités territoriales : L'Italie autrichienne L'Italie annexée par l'Autriche : le royaume lombard-vénétien (Milan et Venise ; la capitale en est Milan, où il y a un vice-roi autrichien), le Trentin, la ville de Trieste, la côte de Dalmatie (à l'époque peuplée majoritairement d'Italiens). [...]
[...] Le Pape est Souverain Pontife : il est souverain d'un Etat indépendant, et qu'il est Pontife, c'est-à-dire chef de l'Eglise Catholique. Cet Etat est important, il va de Bologne à Rome. Le Monarque est absolu, mais la monarchie est élective ; et d'autre part, l'administration est confiée au clergé (prélats, cardinaux C'est un Etat sous-administré, en proie à des révoltes perpétuelles. Le Royaume des deux Siciles On l'appelle de plus en plus Royaume de Naples. Y règne une branche des Bourbons d'Espagne alliés à l'Autriche. [...]
[...] Il appelle au pouvoir Cavour ; le Piémont reste donc l'espoir des libéraux italiens c. L'échec de la révolution démocratique Le retour à l'ordre Partout, l'ordre se rétablit à partir de l'été 1848. Les Autrichiens se rétablissent en Lombardie, bombardent Brescia. Le Roi de Naples reprend son pouvoir à Naples puis en Sicile ; les Autrichiens remettent en place les duchés. Il ne reste que deux pôles de résistance. La fin de la République romaine A Rome, le Pape a abandonné la ville ; Rome se donne une République et appelle à sa tête Mazzini. [...]
[...] La religion et la question pontificale L'Italie est toute catholique, mais cette unité religieuse pose le problème du Pape, qui est un obstacle à l'unité de l'Italie. Le Risorgimento sera donc à la fois religieux (ferment d'unité), mais aussi une aspiration anticléricale. Il y a donc une contradiction. La modernisation économique Cavour L'économie politique est la science de l'amour de la patrie Il faut faire l'unité pour créer des chemins de fer, développer des chemins de fer, pour développer le pays. La détestation des étrangers A la fois les Français et les Allemands, qui dominent traditionnellement l'Italie. [...]
[...] Comment faire l'unité ? C'est là que les Italiens se divisent Le romantisme révolutionnaire Il s'incarne dans deux hommes : Mazzini, un admirateur des Jacobins ; il vit en exil et anime des sociétés secrètes (la Jeune Italie) ; il attend l'insurrection qui permettra de faire l'Italie. Mazzini est un penseur et non un homme d'action ; mais à ses côtés il y a un homme d'action, haut en couleurs, Garibaldi, qui partage son idéal révolutionnaire. La devise de Mazzini, c'est Dieu et le Peuple Le romantisme catholique Elle s'incarne par un prête, Vincenzo Gioberti. [...]
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