De tous les partis révolutionnaires, le parti monarchien fut l'un de ceux qui furent les plus influents dans la période qui a directement suivi la Révolution. Les Monarchiens tenaient dans la mesure du possible à éviter les débordements violents malgré la remise en cause du régime, aussi ils n'approuvèrent pas du tout la Révolution en tant que rébellion par les armes.
Cependant, le parti Monarchien ne fut sur le devant de la scène que très peu de temps. En effet, la popularité tout à fait exceptionnelle des Monarchiens sera particulièrement éphémère et l'existence du parti Monarchien le fut tout autant : août 1789 à octobre 1789.
On va donc s'interroger sur ci qui a pu précipiter la chute si rapide du parti : peut-on attribuer cette soudaine chute de popularité à la seule inconstance qui était celle du peuple durant la Révolution ? Est-ce seulement à cause de leurs maladresses que les Monarchiens ont connu une si brutale déconvenue ou la parti était-il condamné dès sa création par des théories qui ne tenaient pas compte de la gravité de l'événement ?
L'histoire des Monarchiens est intimement liée à celle d'un homme, Jean-Joseph Mounier, qui fut le principal porte-parole du parti. Aussi, on ne peut pas faire l'économie d'aborder le destin de Mounier pour évoquer le parti Monarchien.
[...] À l'époque, afin de mater une fois pour toutes l'opposition des Parlements, les ministres du Roi Lamoignon et Brienne tentèrent de faire passer des édits afin d'ôter aux Parlements la plupart de leurs attributions, comme par exemple l'enregistrement des décrets du Roi. Le 8 mai, Lamoignon, qui est garde des Sceaux, fait passer cette réforme. Il s' ensuit une série de révoltes dans toute la France. Le Haut Clergé lui-même, prend fait et cause pour les Parlements et contre la Royauté. Dans le Dauphiné, la révolte est particulièrement violente. Des coups de feu répondent aux jets de pierre des manifestants. La troupe réprime pour la première fois dans le sang. [...]
[...] Mounier est à l'image des Monarchiens, un homme emporté dans un tourbillon qu'il ne comprenait pas vraiment et qui n'a pas su appréhender les désirs de réforme totale du peuple, un homme plein de volonté et de courage, mais malhabile et dont les idées étaient faussées à la base. S'ils furent les symboles de la révolution, ils en furent également les premiers bouc- émissaires, car leur volonté de reconstruire un nouveau système sur les ruines de celui qui venait de s'effondrer n'était pas adaptée à la situation. Le temps n'était pas aux demi-mesures. Bibliographie indicative La révolution des notables. Mounier et les monarchiens 1789. par Egret Jean . [...]
[...] Pris dans le tourbillon, les Monarchiens n'ont pas compris pourtant que l'heure n'est pas aux demi-mesures. C'est dans ces conditions que naît le Comité Monarchien, coalition désespérée au cœur de la tempête révolutionnaire, vouée à conjurer un mouvement devenu imparable. Un parti condamné ? Dès la fin juin, le noyau de ce qui constituera le futur parti Monarchien pouvait déjà être identifié parmi les membres de l'Assemblée Nationale. On peut distinguer trois groupes de ces futurs monarchiens. - Autour de Mounier, la délégation dauphinoise qui s'est reformée. [...]
[...] Or les Monarchiens auront tout à fait l'occasion de mettre en œuvre leurs idées. En effet, la Révolution a rendu les Monarchiens assez populaires (presque par erreur puisqu'ils ne la désiraient). Ainsi, le 20 juin 1789, à la séance du jeu du Jeu de Paume, Mounier est acclamé après un discours dans lequel il dénonce toute autorité qui interromprait la tenue des États Généraux. C'est Mounier également qui invite à prêter le fameux Serment du Jeu de Paume. Seulement, Mounier est malhabile et n'est pas aussi doué au jeu politique qu'un Mirabeau. [...]
[...] Est-ce seulement à cause de leurs maladresses que les Monarchiens ont connu une si brutale déconvenue ou le parti était-il condamné dès sa création par des théories qui ne tenaient pas compte de la gravité de l'événement ? L'histoire des Monarchiens est intimement liée à celle d'un homme, Jean-Joseph Mounier, qui fut le principal porte-parole du parti. Aussi, on ne peut pas faire l'économie d'aborder le destin de Mounier pour évoquer le parti Monarchien. I. Parti né de la Révolution II. [...]
Source aux normes APA
Pour votre bibliographieLecture en ligne
avec notre liseuse dédiée !Contenu vérifié
par notre comité de lecture