Contrairement à ce que le titre de cet ouvrage pourrait suggérer, il ne s'agit pas d'un dictionnaire visant à définir le vocabulaire employé pour stigmatiser ou dénigrer un espace urbain. Il envisage par l'utilisation de ces mots de faire une étude tant historique que géographique du phénomène de stigmatisation urbaine, au travers de ces enjeux sociaux et économiques, mais aussi de la population qui est souvent caractérisée par le même terme ou tout du moins un dérivé, comme celui de « banlieusard ».
[...] Mais ces écrits envisagent donc de lutter pour l'amélioration de ces quartiers. C'est le cas aussi de la population et des pouvoirs publics. De ce fait les campagnes de percement de nouvelles rues pour débloquer la circulation ou les campagnes de rénovations urbaines peuvent se justifier par la volonté de supprimer ces quartiers surpeuplés et insalubres. L'utilisation du mot Slum et la littérature qui s'y attache en les dénonçant dans les années 1920 lors d'une nouvelle campagne pour l'élimination de ces quartiers. [...]
[...] Reeder ; Slum et Suburb : les mots de la stigmatisation dans le discours urbain en Angleterre au XIXe et XXe siècle. David Reeder (1935-2005) fut un historien de la ville et de l'éducation, ainsi qu'un animateur du groupe: Urban History Group. Puis il fut membre du Center for Urban History de l'universite de Leicester. Cet article traite du Slum et du Suburb dans le discours sur la ville en Grande Bretagne au XIX et XX siècle. Cet article commence par l'utilisation du mot Slum. [...]
[...] Pourtant malgré cette volonté d'indépendance, le pouvoir de la ville est indéniable notamment par le biais de la police et de la justice, si bien qu'un homme condamnée à être chassé de la ville l'est également de la banlieue. Pour les citadins la banlieue à une connotation d'espace champêtre, qu'elle va garder au XIXe et même au début du XXe, un endroit ou prendre ses vacances au bon air. La révolution industrielle ne va pas réussir à changer totalement la vision de la banlieue même avec l'installation d'usine sur certains terrains agricoles. [...]
[...] Il s'attache ainsi à faire une comparaison entre le mot faubourg et le mot banlieue. Ces deux termes ont une origine historique proche, car ils viennent tous deux du Moyen Age. Faubourg nous vient du XIIe siècle et a longtemps servit à désigner une zone se développant aux portes des villes ; tandis que Banlieue vient du XIIIe siècle et signifiait à l'origine un territoire d'une lieue ou plus soumise au ban de la ville, c'est-a-dire à l'autorité du seigneur urbain, le plus souvent la municipalité. [...]
[...] Même la réussite économique et sociale de certains membres de cette communauté ne va pas beaucoup changé cela ; la plupart préférant rester vivre dans ce quartier communautaire, à la fois sécurisant et adapté a la pratique quotidienne de la religion, notamment avec la présence de nombreux magasins casher La présence de ces classes moyennes ou même aisée assura également une certaine réussite sociale, économique mais aussi culturelle dans ces quartiers Dans le cas des Afro-Américains les raisons sont différentes, il n'est pas possible ici de parler d'isolement volontaire. Ces populations sont arrivées plus tardivement dans les villes du Nord. [...]
Source aux normes APA
Pour votre bibliographieLecture en ligne
avec notre liseuse dédiée !Contenu vérifié
par notre comité de lecture