Témoignage sur la mort au XIXème siècle. L'analyse part de ce cas précis pour étudier de manière plus large la ritualisation de la mort au XIXème siècle en France. Synthèse s'intéressant à la place de la religion mais aussi des croyances païennes qui influencent fortement les rites et le deuil.
[...] Il obtient tout de suite la faveur du public. À partir de là, il partage sa vie entre la culture de la terre et l'écriture, le syndicalisme agricole et la vie politique. La Vie d'un simple, n'est pas une autobiographie, mais un roman, un document exceptionnel sur la vie paysanne en France dans la seconde moitié du XIXe siècle puisqu'il recompose avec une véritable précision de détails, la physionomie physique, sociale et morale de la société de l'époque. Le narrateur, Tiennon né en 1823, achève son récit aux environs de 1900. [...]
[...] Des pratiques qui visent à assurer le salut du défunt A. Ritualisation de la mort A la mort d'une personne, l'usage voulait que les membres de la famille observent des rites et respectent des interdits, dont beaucoup étaient motivés par des croyances très anciennes selon lesquelles l'âme du défunt ne quittait définitivement le corps que plusieurs jours après le décès. On retrouve ici le mécanisme des rites de passage avec leurs trois subdivisions fondamentales (rite de séparation, de marge et d'agrégation). [...]
[...] De ce fait, le temps de la vieillesse s'allonge. Malgré tout, la mort n'est pas inévitable. Au XIXe elle entraîne un ensemble de coutumes et de rites liés à des pratiques funéraires et à une conception religieuse particulière. Ces pratiques funéraires ne sont pas universelles. En effet, elles sont très diverses selon les régions dans lesquelles elles sont pratiquées. De nombreux auteurs s'y sont intéressés. C'est le cas par exemple d'Emile Guillaumin, l'auteur de notre extrait, qui dans son roman présente la mort de sa grand-mère. [...]
[...] La médecine libérale des docteurs s'épanouissait en revanche dans les minorités aisées et instruites de la population citadine. Comme on l'a dit précédemment, c'est à la famille que revient la charge de s'occuper du mourant, on le voit aux lignes 13-15 : Il fallait presque toujours quelqu'un à côté d'elle pour la contenter à demi, la faire manger ou boire lorsqu'elle en avait envie, et ainsi de suite. La famille est donc présente pour aider la mourante et subvenir à ses besoins. Cette solidarité familiale était très courante au XIXe s. [...]
[...] Malgré tout, au début du XIXe l'espérance de vie d'une femme était d'environ 60 ans, on voit donc que cette grand-mère est particulièrement âgée pour l'époque. Ce sont les progrès de la médecine et l'amélioration de la nutrition qui ont permis d'allonger la durée de vie. De plus, on apprend que c'est une attaque au mois de mai qui l'a conduit à finir sa vie alitée. Comme souvent, le mourant est chez lui, entouré de ses proches. Tout le début de l'extrait est consacré à sa longue agonie. [...]
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