La banlieue parisienne s'est progressivement constituée, de 1840 à 1921, sous l'action conjuguée des développements industriels et urbains.
Dès les années 1860, la banlieue se définit comme le territoire de la Seine non annexé à la capitale. Il fallut attendre plusieurs années, plus précisément le début de la décennie 1880-1890, pour que ce nouveau suburbain atteigne un poids démographique et une importance économique indéniables.
La banlieue est au sens étymologique du terme, la zone périurbaine qui subit la loi de la ville. Dans la pratique, cette relation de dépendance signifie que la banlieue, pour une large part, vit par et pour la ville ; que l'espace urbain hétérogène, qu'elle recouvre se définit par référence à la ville.
Appréhender le phénomène de banlieue suppose donc d'étudier ses relations avec le centre puisque les deux parties sont indissociables et que centre et périphérie n'existent pas l'un sans l'autre.
Très tôt, l'influence de la capitale sur sa périphérie immédiate se manifesta par le développement d'une agriculture maraîchère. Un artisanat rural et urbain venait compléter cette activité nourricière. Ca et là, des manufactures s'étaient peu à peu implantées.
L'arrivée du Chemin de fer, dans le deuxième tiers du XIXe siècle, fut contemporaine de la première vague d'industrialisation de la banlieue. Simultanément, Paris rejeta à sa périphérie tout ce qui l'enlaidissait ou l'encombrait, mais qu'elle devait garder dans son voisinage (carrières, plâtrières,…). De même, des équipements (hospices, cimetières, …), des terrains militaires, usines, …
L'expansion spatiale urbaine de la capitale vers sa banlieue fut aussi le fait du besoin de logements pour toute une population parisienne sans cesse plus nombreuse, vivant dans des conditions d'insalubrité et de surpeuplement très poussées. En effet, à ce moment, la ségrégation sociale atteignait son paroxysme dans la capitale, suite aux grands travaux de réaménagement de la ville entrepris par le baron Haussmann.
[...] CROIX Histoire du Val-de-Marne Paris : Messidor. DEREX Histoire du bois de Vincennes Paris : L'Harmattan. DOCTEUR FOUCHER, Saint-Mandé au point de vue hygiénique et médical Vincennes : Albert Lévy. DROUILLY PERRIN Saint-Mandé. Essai d'histoire locale FAURE Les Premiers banlieusards Paris : Créaphis. FOURCAUT Un siècle de banlieue parisienne (1859-1964). Guide de recherche Paris : L'Harmattan. FOURCAUT BELLANGER FLONNEAU Paris / Banlieues, conflits et solidarités Créaphis. GIARD LEBEAU Saint-Mandé, notre ville Saint-Mandé : édition de la Tourelle. [...]
[...] Les terrains de surface de la ville ainsi que l'explique Marguerite Schuber dans le mémoire qu'elle lui a consacré sont constitués presque exclusivement par une importante terrasse quaternaire d'alluvions anciennes qui se développent vers l'est. C'est une vaste formation de remplissage formée de sables et de graviers, fréquemment altérés à la base par des eaux calcaires et séléniteuses (c'est-à-dire qui contiennent beaucoup de sulfate de chaux) qui les agglutinent en un poudingue (conglomérat résultant de la cimentation naturelle de cailloux ou fragments déposés à l'état meuble) appelé calcin Cette terrasse recouvre des terrains tertiaires de 7 à 12 mètres d'épaisseur qui se trouvent dégagés en surface dans la dépression qui, au centre de Saint-Mandé, s'insère entre les deux plateaux quaternaires. [...]
[...] En 1934, le marché de l'Eglise est transféré non loin de là, sur une place créée dans ce but entre les rues de l'Alouette, Eugène Ringuet et de Verdun. Bien que cette place n'ait pas reçu de dénomination à l'origine, les Saint-Mandéens désignèrent spontanément le marché déplacé sous le nom de marché de l'Alouette Les équipements liés au développement urbain Une ville ne peut grandir efficacement que si ses équipements publics suivent la même progression. Nous allons donc maintenant examiner l'éclosion et le développement des transports en commun et ceux de la poste et des télécommunications Les transports en commun Pendant cent dix ans, du 22 septembre 1859 au 13 décembre 1969, Saint-Mandé a été desservie par la ligne du Chemin de fer de l'Est comprise entre Paris- Bastille et Verneuil-l'Etang. [...]
[...] L'enracinement communal ne concerne que des individus. Cet enracinement communal qui est inférieur à la moyenne s'explique par la brutale croissance démographique de Saint-Mandé durant la deuxième moitié du XIXe siècle. Celle-ci forte de sa croissance, s'ouvrant à l'urbanisation, a attiré en peu d'années de nombreux migrants. Les natifs du reste du département de la Seine représentent 43% de la population globale et, on peut supposer, qu'ils sont dans leur plus grande partie composée de Parisiens. L'immigration étrangère fait son apparition au milieu du XIXe siècle et devient un phénomène courant dans la deuxième moitié du XIXe siècle. [...]
[...] Les écoles sont déplacées, agrandies et pourvues de cantines, de cours de récréation et de préaux. La population ne cesse de croître. Retombée à 2.883 habitants en 1861, elle est de 6.388 habitants en en en en en 1906 et 19.227 en 1911. Peu à peu, les endroits déserts disparaissent, ceci étant dû pour une bonne part à l'amélioration des services de police mais aussi d'enseignement, d'assistance et d'hygiène. Pendant la Première Guerre mondiale, la commune est administrée par Eugène Fiévé et Jules Thierrat. [...]
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