Suite au début de la révolution industrielle qui engendre progrès technique et production massive, les échanges économiques se développent de manière croissante dans les économies nationales et entre les Nations industrialisées. Le dossier est constitué de cinq documents de nature différente, trois discours politiques, un planisphère et un tableau statistique.
Les discours tous prononcés par des hommes politiques britanniques sont datés des années 1850-1860. Le premier, daté de 8 février 1850 est prononcé par Lord Russell devant la Chambre des Communes en réponse aux questions posées par les membres du Parlement. Lord Russell, député whig (libéral) à la Chambre des Communes en 1813, devient secrétaire aux colonies en 1839. A ce titre il octroie à la province du Canada une forme d'autonomie, le responsible government. Partisan d'une politique libre-échangiste il devient premier ministre en 1846.
Le deuxième texte est prononcé par Gladstone au Mechanic's Institute de Chester le 12 novembre 1855. Cet institut que l'on retrouve dans les villes importantes du pays est un établissement de formation fondé par des philanthropes et destiné à un public adulte salarié. On y aborde des sujets techniques comme ici la politique britannique concernant la nature des liens entre la métropole et les colonies. Gladstone devient député tory en 1832 après avoir suivi des études théologiques. De cette formation, il lui reste l'inspiration morale et religieuse qui guidera en partie ces actes politiques. Plusieurs fois responsable au Colonial office (en tant que sous-secrétaire en 1834 et secrétaire en 1846), président du Board of Trade (1841-1845) et chancelier de l'Echiquier (1852 – 1855), il est partisan d'une politique libre-échangiste qu'il met en œuvre en entreprenant la réforme des tarifs douaniers. Ces positions qui tranchent avec l'orthodoxie des Tories lui attirent les foudres de Disraeli, son principal adversaire politique.
Quels éléments permettent d'affirmer que les rapports entre la métropole britannique et ses colonies sont de natures différentes et variables ?
[...] Les rapports dans l'Empire britannique entre la métropole et les colonies qu'ils soient économiques ou politiques sont influencés entre deux conceptions de l'Empire. L'une incarnée par Gladstone voit en l'Empire une fin utilitaire et pragmatique. Ce sont les échanges économiques qui doivent servir de cadre, l'organisation politique importe peu tant qu'elle favorise l'enrichissement. L'autre conception dite impérialiste envisage l'Empire comme un espace de domination politique, militaire et économique et l'espace qui permettra à la Nation anglaise de réaliser sa mission civilisatrice. [...]
[...] C'est le partenariat purement mercantiliste entre la Grande-Bretagne et ses colonies qui par la demande économique mettra en valeur les pays anciennement colonisés. La demande de produits tropicaux et de matières premières amènera la mise en exploitation et l'aménagement industriel. L'abandon des colonies permettra de réaliser une situation pleinement concurrentielle selon les schémas de l'économie politique classique. Il est aisément observable que l'application et le respect stricto sensu des théories libre-échangistes sont difficilement réalisables. En effet, ces thèses contiennent tacitement une remise en cause du modèle politico- économique que constitue l'Empire britannique. [...]
[...] Il ne mettra que 92 jours pour atteindre le Cap de Bonne- Espérance contre cinq mois pour les voiliers sur le même voyage. En 1852 est établie la première ligne de navigation à vapeur régulière avec l'Australie. L'instauration de liaisons régulières permet la création de grandes compagnies de navigation telle que la Cunard, la Peninsular ou la White Star Line. Le gain de temps pour les trajets devient d'autant plus grand qu'à partir de 1838, l'hélice remplace les roues à aubes. [...]
[...] La mission de l'Angleterre n'est pas simplement une mission d'éducation morale ou politique des peuples colonisés, mais aussi une mission de défense et de protection dont Disraeli se fait le Hérault. On trouve dans son discours non pas tant un éloge de l'Empire britannique, mais plutôt de la puissance jusque-là inégalée dans l'histoire d'une Nation : [ ] elle a un domaine d'action plus important que toute autre puissance européenne et elle a des devoirs qui lui sont dévolus sur une échelle plus vaste (lignes 13-14). [...]
[...] La mondialisation au 19e siècle : débat britannique entre libre-échangistes et impérialistes Suite au début de la révolution industrielle qui engendre progrès technique et production massive, les échanges économiques se développent de manière croissante dans les économies nationales et entre les Nations industrialisées. Le dossier est constitué de cinq documents de nature différente, trois discours politiques, un planisphère et un tableau statistique. Les discours tous prononcés par des hommes politiques britanniques sont datés des années 1850-1860. Le premier, daté de 8 février 1850 est prononcé par Lord Russell devant la Chambre des Communes en réponse aux questions posées par les membres du Parlement. [...]
Source aux normes APA
Pour votre bibliographieLecture en ligne
avec notre liseuse dédiée !Contenu vérifié
par notre comité de lecture