travail, syndicalisme, rapport, empereur, délégations, ouvrières, exposition, universelle, 1867
Si la déclaration des droits de l'homme et du citoyen de 1789 omettait volontairement un article sur les associations, le décret du 21 août 1790 corrigea cette injustice en reconnaissant aux citoyens «le droit de s'assembler et de former entre eux des sociétés libres». Cependant, les libéraux reprirent les doctrines économique anglaises contre les organisations des métiers industriels, commerciaux et financiers en prétextant que ces organisations étaient un frein à l'innovation et à l'investissement. Il en découlât alors le décret d'Allarde de mars 1791, qui supprima les corporations et la loi Le Chapelier du 14 juin de la même année qui interdit l'association professionnelle.
Le document est un rapport destiné à l'Empereur au sujet des voeux émis par les délégations ouvrières à l'Exposition Universelle de 1867. Ce document officiel fut écrit le 31 mars 1868 par Forcade, ministre de l'Agriculture, du Commerce et des Travaux publics. Le ministre, né à Paris en 1820, vient d'arriver au ministère de l'Agriculture, du Commerce et des Travaux publics le 20 janvier 1867. En effet, il était auparavant, ministre des finances (du 26 novembre 1860 au 14 novembre 1861).
[...] (Que sais-je MOURIAUX, René. Le syndicalisme en France. Quatrième édition. Paris : Presses Universitaires de France pages. [...]
[...] La volonté de tolérance du gouvernement était donc peut-être moins réel que le désir de s'assurer un moyen de contrôle sur les syndicats. On voit donc parfaitement au travers de la lettre de Forcade les différentes évolutions des chambres syndicales. D'abord l'interdiction des corporations par les révolutionnaires apeurés par ces regroupements, puis le développement illégal massif des chambres syndicales, principalement à Paris et enfin la tolérance de ces chambres par l'Empereur malgré un certain contrôle. Si le syndicalisme connait durant cette période une longue évolution, elle est loin d'être terminée. [...]
[...] A l'inverse des syndicats patronaux qui ont toujours subsisté, les syndicats ouvriers vont donc se développer clandestinement pour échapper à la répression. En marge de la loi, les chambres syndicales vont se développer dans la clandestinité. A la fin du premier paragraphe, le ministre affirme qu'il existe une tolérance envers «les réunions industrielles ou commerciales formées par des fabricants ou des négociants honorables». Cependant, Forcade précise par la suite que cette tolérance ne s'applique aujourd'hui qu'a «des chambres syndicales [ . [...]
[...] Le document est un rapport destiné à l'Empereur au sujet des voeux émis par les délégations ouvrières à l'Exposition Universelle de 1867. Ce document officiel fut écrit le 31 mars 1868 par Forcade, ministre de l'Agriculture, du Commerce et des Travaux publics. Le ministre, né à Paris en 1820, vient d'arriver au ministère de l'Agriculture, du Commerce et des Travaux publics le 20 janvier 1867. En effet, il était auparavant, ministre des finances (du 26 novembre 1860 au 14 novembre 1861). [...]
[...] Forcade y répond par la suite en expliquant que ce sont principalement des syndicats d'origine déjà fort ancien et il cite les professions d'agents de change et de courtiers. On observe donc qu'il y a une inégalité entre les différents syndicats. Certains sont avantagés par une reconnaissance et d'autre sont purement ignorés. Cette inégalité est expliquée par le ministre par le fait que «l'administration a été amenée à montrer de mesure dans l'application de la loi à l'égard des réunions industrielles ou commerciales formées par des fabricants ou des négociants honorables». [...]
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