A partir du milieu du XIXe siècle, les guerres reviennent en France. Elles avaient en effet quasiment disparu de l'horizon français. Le Second Empire sonne leur retour.
De fait, la question des effets de la guerre dans la société française peut alors se poser : elle doit s'accoutumer, ou se réaccoutumer. De la fin de la Deuxième République, en 1851, jusqu'à l'entrée dans la Grande guerre en 1914, la société française est en guerre. Guerre de Crimée, expéditions en Italie ou au Mexique, guerre de 1870 contre la Prusse ou encore guerre civile.
[...] La Deuxième République est impopulaire parce qu'elle a privilégié les populations urbaines et a négligé le monde des campagnes alors que les paysans étaient majoritaires dans le camp électoral. Pour Marx, l'élection de Louis Napoléon Bonaparte en 1848 est le février des paysans Ils reprennent le pouvoir. Néanmoins, le coup d'Etat connait de fortes résistances. En effet, certaines campagnes avaient voté une démocratie sociale, les montagnards, menés par Ledru-Rollin en 1852. Ce vote pour les Rouges donnait un espoir de voir l'avènement de la Belle République où Marianne serait l'image du petit peuple et non pas une image conservatrice. La plupart des ruraux veulent une république sociale. [...]
[...] Le monde rural et la guerre 1851 - 1914 À partir du milieu du XIX° siècle, les guerres reviennent en France. Elles avaient en effet quasiment disparu de l'horizon français. Le Second Empire sonne leur retour. De fait, la question des effets de la guerre dans la société française peut alors se poser : elle doit s'accoutumer, ou se réaccoutumer. De la fin de la deuxième République, en 1851, jusqu'à l'entrée dans la Grande Guerre en 1914, la société française est en guerre. [...]
[...] Il parle de guerre sociale Le duc de Mornes, par exemple, présente les paysans comme des engagés dans une jacquerie. Il s'appuie sur la peur que suscite la prise d'armes des paysans, ravivant ainsi le fantasme qui hante les classes dirigeantes, le fantasme d'une subversion de la société par ceux qui n'ont rien. Ainsi, le monde rural prend part aux conflits politiques en déclenchant des révolutions. Il devient une entité politique, source de réactions. Ses engagements montrent que le monde rural prend part à la guerre. [...]
[...] Ils restent influençables et se plient aux décisions qu'on leur impose. De plus, le monde rural est victime d'inégalités. Vis-à-vis du monde urbain, d'abord ; les campagnes sont moins riches. Lorsque des jeunes hommes tirent un mauvais jeton ils ne peuvent pas racheter un bon Ils se voient même obligés d'accepter un mauvais jeton d'un conscrit plus riche en échange d'un peu d'argent. Ils se retrouvent alors enrôlés dans la guerre. Le service militaire reste encore inégal, et ce sont les campagnes qui en pâtissent. [...]
[...] Pendant une foire aux bestiaux, une fête unificatrice où tout le village participe et qui arrive une fois par an, après la présentation des bêtes, le village s'adonne à une sorte de beuverie. Alain de Moneys, petit noble connu dans la région, arrive. Il est accusé à tort d'être prussien. Tous se ruent sur lui. Il se réfugie dans une étable où il tente de se changer pour passer pour paysan. Retrouvé, il est roué de coups. Tous le frappent et s'en vantent. Chacun veut participer. Son supplice dure près de trois heures. Il ne cesse de clamer Vive l'empereur ! pour les raisonner. [...]
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