Si les liens entre les deux grandes puissances de la Guerre froide, l'URSS et les Etats-Unis sont bien connus à travers des événements tels que la crise de Cuba, ceux qu'entretenaient la France avec l'URSS le sont moins. Et pourtant, le cas de la France est particulier : traversée par des tendances communistes puissantes à la fin de la guerre, les craintes d'une révolution marxiste sont fortes avec un Parti communiste française qui joue un rôle fondamental dans la vie politique française.
Cependant, en 1981, c'est bien le parti socialiste qui l'emporte aux élections. Quelles évolutions ont amené à ce retournement de situation ? Les liens que la France entretient avec l'URSS vont-ils évoluer avec la Guerre froide ? Voilà quelques questions auxquelles cette dissertation donne réponse (...)
[...] -Néanmoins, il n'en reste pas moins que la France fait parti du monde occidental (système politique et économique libérale, soutient sans réserve de Degaulle à Kennedy lors de la crise de Cuba, etc Ainsi, il critiquera vivement l'intervention du Pacte de Varsovie en Tchécoslovaquie printemps de Prague au nom de la doctrine de souveraineté limitée qui va à l'encontre de ses convictions. De plus, le fait que le PCF opte pour une position ambiguë cette année là vis-à-vis de l'URSS (ce qui tranche avec le soutient sans réserve de Thorez, secrétaire général du PCF jusqu'en 64) laisse envisager une évolution de la perception du monde communiste en France et à l'intérieur même du parti communiste français. L'arrivée de DeGaulle au pouvoir a fait sortir la France de la logique de bipolarisation dans laquelle elle était entrée en 1947. [...]
[...] II LE MODELE COMMUNISTE : UN CONTREPOIDS A L'AMERICANISATION La seconde partie prendra un sens inverse et analysera la popularité du communisme en France ainsi que le rôle du général DeGaulle dans l'affirmation des liens de son pays avec le monde communiste. Une influence qui se maintient en France -Malgré l'isolement dans lequel le PCF est plongé, il reste populaire dans l'électorat : parti le plus important aux législatives de 1951, il se maintient de 1947 à 1981 autour de la barre des 20% même en période de crise pour la gauche (1958 et 1968) et reste le parti principal à gauche (jusqu'en 1978 ou le Parti Socialiste lui passera devant aux législatives) d'autant plus que son candidat aux présidentiels de 1969, Jacques Duclos, atteint la barre des 20% au premier tour, score qualifié d'excellent à l'époque, surtout pour la gauche. [...]
[...] -Au niveau européen, et toujours dans l'optique de créer une barrière à l'extension communiste, les pays européen dont la France s'engage dans un processus de construction européenne (50 CECA traité de Rome, etc ) fortement décrié par le monde communiste, notamment le projet de Communauté Européenne de Défense considéré comme une branche de l'armée américaine en Europe échec de la ratification par le parlement français, notamment par l'opposition du PCF. Les liens avec le monde communiste, dans un contexte de bipolarisation où la France a fait un choix sans concessions, sont donc particulièrement tendus à tous les niveaux, et notamment colonial où le communisme cherche à s'imposer. [...]
[...] Néanmoins, ces années furent aussi celle d'un rejet et d'un isolement politique du aux rapports avec les pays communistes, et en particulier avec l'URSS, du Parti communiste français. Si la France de la IVème a fait le choix de soutenir sans ambiguïté les américains, l'arrivée au pouvoir de DeGaulle a consolidé la neutralité de la France dans les années 60. Néanmoins, les années 70 marquent le début du déclin électoral et idéologique du modèle communiste en France : les rapports conflictuels de l'URSS avec son opposition et son rôle dans la fin de la détente ont provoqué un éloignement des gouvernements et de la population française tandis que le PCF voyait dans son rapprochement avec les socialistes un échec. [...]
[...] URSS est URSS est URSS est URSS est URSS est URSS est URSS est URSS est URSS est URSS En tant que rassembleur de la gauche, le premier ministre de Mitterrand, Pierre Mauroy, va néanmoins inclure des ministres communistes à son premier gouvernement (Ralité à la santé notamment) mais cela est plus du au fait historique de revoir la gauche au pouvoir plutôt qu'à la popularité de la gauche, d'autant plus que les députés communistes ne pourront pas faire jouer leur poids dans le changement de politique économique qui s'opère dés 1983. Le déclin du PCF en France est à mettre en parallèle avec celui du communisme comme idéologie. Grand vainqueur de ce déclin, les socialistes assurent leur supériorité dans les années 80 alors que le Congrès de Tours de 1921 les avait laissés dans une position de quasi-mort. Les années 70 marquent donc le naufrage du communisme politique et idéologique en France. [...]
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