Le monde de l'après-guerre est un monde profondément meurtri, qui se relève tout juste d'un conflit total, d'une intensité jamais rencontrée jusqu'auparavant. La seconde Guerre Mondiale a touché tous les continents sans exceptions, c'est pour cela que nous pouvons envisager un « monde de l'après-guerre » et non un espace délimité géographiquement. Les années 45-47 marquent la volonté de ce monde à se relever de ce conflit et permet la compréhension de la période de fortes tensions diplomatiques mondiales entre 1947 et 1991.
Il s'agit d'années charnières dans l'histoire internationale puisque l'on voit apparaître une nouvelle organisation mondiale et que l'on fait les comptes d'un conflit se présentant comme une rupture.
Quel bilan et quelle organisation du « monde » de l'après-guerre » ?
[...] Les grands vainqueurs de la Seconde Guerre mondiale sont l'URSS et les États-Unis. Quant à la France et au Royaume le conflit les a fortement affaiblis et doivent répondre à une vague d'indépendance de ses colonies. On assiste alors à l'émergence de deux puissances, d'une part les États-Unis qui détiennent le monopole nucléaire et dont le conflit les a enrichis, d'autre part l'URSS qui ressort de ce conflit avec un prestige considérable du fait de la puissance de son armée. [...]
[...] Une volonté de lendemains meilleurs, un désir d'émancipation et l'émergence de deux blocs aux modèles opposés vont conditionner les événements à venir où la bipolarisation du monde entraînera de nombreux conflits des de Berlin à la Guerre en Afghanistan. Des jours meilleurs pour le monde de l'après- guerre ? [...]
[...] C'est cinq fois plus de victimes que la Première Guerre mondiale. On assiste à une véritable banalisation de la violence, à une culture de guerre à une mort de masse. Les limites de la violence sont repoussées, la science et la technologie sont détournées afin de répondre à des besoins meurtriers : usage de la bombe atomique, du Zyklon B. Albert Camus en dira d'ailleurs que la civilisation mécanique a atteint son dernier degré de sauvagerie Le monde est choqué, mais cela n'est rien face à la découverte des camps de concentration et d'extermination par les Alliés. [...]
[...] L'Europe a perdu la moitié de sa production industrielle par rapport à 1939. Une détérioration des conditions de vie a suivi ce conflit : nombreux déplacements de population, retour d'épidémies, rationnement imposé jusqu'en 1948, augmentation du nombre de sans-abri Un bilan matériel important pour un monde entièrement à reconstruire. Et dans tous ces bilans catastrophiques, une volonté commune de rebâtir un monde de paix s'élève. Pour cela est créée le 26 juin 1945 l'Organisation des Nations Unies (ONU) succédant à la Société des Nations qui a échoué, dont le but est de garantir la paix internationale et d'empêcher les conflits. [...]
[...] En effet le 5 mars 1946, le verdict tombe, dans un discours, Churchill dénonce le rideau de fer qui s'est abattu sur l'Europe de Stettin dans la Baltique jusqu'à Trieste dans l'Adriatique Il s'agit d'une frontière séparant les sphères d'influence communistes et les sphères d'influences américaines. Churchill dénonce également la main mise soviétique sur L'Europe centrale et orientale. La formation des blocs va alors commencer, chaque état selon son idéologie se rangeant sous la tutelle d'une puissance. Chaque camp va ensuite s'organiser d'un point de vue militaire, économique et politique. [...]
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