Les années soixante allaient voir la musique populaire américaine susciter un intérêt encore jamais connu. La décennie s'ouvrit sur les accents inoffensifs du Philadelphia schlock (camelote), une version aseptisée de rock and roll, qui prenait à son compte les émancipations musicales d'un Elvis Presley ou d'autres chanteurs des années cinquante, mais sous une forme artificielle et commerciale. En réaction à cette musique prévisible, sans ambition, nombreux furent ceux qui commencèrent à rechercher une production « authentique », qui ne fût pas dévoyée par le commerce.
[...] Des groupes jusqu'alors ignorés commencèrent, dès 1958, à réclamer des biens de consommation spécifiquement conçus pour eux. De même que le rock and roll avait constitué un point commun autour duquel s'articulait le marché de la jeunesse américaine dans les années cinquante, le Mersey Beat une forme de rock entraînante aux accents rauques nés à Liverpool en 1962-1963 signala l'arrivée des jeunes consommateurs britanniques en tant que force culturelle commerciale. Mais, comme souvent en Grande-Bretagne, cette arrivée était marquée du sceau de la division des classes. [...]
[...] Dans le contexte de la pop music du début des années soixante, par contre, ces chansons élargissaient le champ de la langue et donnaient un sens à la tradition culturelle. Les chansons et l'interprétation particulières de Bob Dylan eurent également pour effet de détacher nettement la musique folklorique de la danse et constituèrent la base d'une perception plus intellectuelle de la musique populaire, caractéristique de la fin de la décennie. Là encore, la tension monta entre la musique en tant qu'instrument de domination de la tradition et la musique considérée comme l'expression d'idées neuves. [...]
[...] M.) ; il en ressortit une amélioration de la qualité des disques, et l'adoption du 33 tours pour les enregistrements de rock. D'abord à San Francisco puis ailleurs, les stations F. M. s'associèrent étroitement au rock ''avant-garde'' La Californie rêve Le milieu de la décennie vit l'attention musicale se focaliser sur la Californie. Cet État jouissait d'une image particulière, à une époque où l'ancien professeur de Harvard, Thimothy Leary, expliquait à quel point on appréciait mieux la musique en fumant un ''joint'' de marijuana, mais ce n'était pas là la seule raison. [...]
[...] Le monde des années soixante : La musique peut changer le monde Introduction 1. Le renouveau du folk 2. La culture populaire en Grande-Bretagne 3. La Grande-Bretagne et la Californie à la conquête du monde 4. La Californie rêve 5. Le rock fait le tour du monde Les années soixante allaient voir la musique populaire américaine susciter un intérêt encore jamais connu. La décennie s'ouvrit sur les accents inoffensifs du Philadelphia schlock (camelote), une version aseptisée de rock and roll, qui prenait à son compte les émancipations musicales d'un Elvis Presley ou d'autres chanteurs des années cinquante, mais sous une forme artificielle et commerciale. [...]
[...] L'apparition de la musique beat qui suivit l'ascension météoritique des Beatles (de la 19e place en décembre 1962, ils s'installèrent à la première dès la fin de l'été 1963) suscita l'ébahissement général dans le pays ; l'activité en profondeur qu'elle cachait passa, elle, inaperçue. Cette explosion d'énergie et de créativité de la part d'inconnus originaires de régions ignorées notamment Liverpool et Newcastle donnait espoir dans l'avenir du pays. La nouvelle musique déferla littéralement sur les adolescents britanniques. Outre qu'elle transforma le Top 20, elle déchaîna des débordements d'enthousiasme touchant à l'hystérie collective : les Beatles, par exemple, étaient accueillis à chacune de leurs prestations par les hurlements des jeunes filles. [...]
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