La Russie avait été l'un des membres fondateurs du mouvement des Jeux olympiques modernes, mais, après la révolution de 1917, aucun Soviétique ne put y participer jusqu'en 1952. Dans un premier temps, l'U.R.S.S. rejeta ouvertement les sports « bourgeois » et boycotta les grandes compétitions internationales. L'État élabora, par contre, un programme national de culture physique et de pratique des sports collectifs, dispensé gratuitement, en tant que moyen de développer le sens de l'identité nationale et d'assurer la cohésion des nationalités et des cultures nombreuses et diverses dans un pays aussi vaste.
Après la Seconde Guerre mondiale, le sport prit une place centrale dans sa politique étrangère, en tant que moyen de développer le nationalisme à l'intérieur et d'accroître son prestige à l'étranger. L'Union soviétique émergea en tant que puissance sportive mondiale après les Jeux olympiques de 1952 – les derniers qui virent les États-Unis remporter plus de médailles d'or que l'U.R.S.S.
[...] Afrique du Sud fut évincée des Jeux Olympiques en 1970. faut voir la réalité en face'', reconnut à contrecœur le président du C.I.O. Avery Brundage, ''les pouvoirs politiques ont une voix plus forte que la notre.'' Pour Brundage, accéder à une exigence qui battait en brèche la fiction d'une indépendance du sport par rapport à la politique allait entraîner une plus grande politisation du sport. Ses craintes se réalisèrent quatre jours avant la cérémonie d'ouverture des Jeux de 1972, lorsque les 27 nations africaines ainsi que plusieurs athlètes noirs américains menacèrent de se retirer si la Rhodésie, qui pratiquait la même politique raciste que l'Afrique du Sud, était autorisée à concourir. [...]
[...] Au milieu des années soixante, C.B.S. reversait 14 millions de dollars par an à la Ligue américaine de football, et la chaîne avait même innové dans le domaine des relations entre la télévision et le monde sportif en achetant sa propre équipe de base-ball, celle des dernières Yankees de New York. Les progrès de la technologie vidéo permirent bientôt à la télévision de présenter le sport comme un spectacle composé d'extraits choisis, montés et diffusés en différé. Ils permirent également de ''revoir'' une action, de manière à pouvoir analyser une phase de jeu, à critiquer une décision d'arbitrage, renouvelant ainsi l'art du commentaire sportif. [...]
[...] Après l'entrée dans l'arène sportive internationale des pays asiatiques et africains, le sport prit la dimension d'un langage commun à toutes les cultures du monde. Des associations et des compétitions furent instituées pour offrir leurs chances aux athlètes du tiers monde, mais toutes les créations les jeux asiatiques, les jeux panaméricains ou les jeux méditerranéens engendrèrent des polémiques politiques. Paradoxalement, plus la politisation du sport se faisait évidente, plus se faisaient véhéments les refus des puristes de l'olympisme d'admettre le fait. [...]
[...] Le monde des années soixante : Le sport et le Tiers-monde Introduction 1. Sport et guerre froide 2. La politisation du sport 3. Le sport et les médias La Russie avait été l'un des membres fondateurs du mouvement des jeux Olympiques modernes, mais, après la révolution de 1917, aucun Soviétique ne put y participer jusqu'en 1952. Dans un premier temps, l'U.R.S.S. rejeta ouvertement les sports bourgeois et boycotta les grandes compétitions internationales. L'État élabora, par contre, un programme national de culture physique et de pratique des sports collectifs, dispensé gratuitement, en tant que moyen de développer le sens de l'identité nationale et d'assurer la cohésion des nationalités et des cultures nombreuses et diverses dans un pays aussi vaste. [...]
[...] Les jeux Olympiques étaient les plus politiques des évènements sportifs ; propagande, contestation, boycott et terrorisme s'y donnaient libre cours. Dans les grandes fédérations sportives telles que le Comité international olympique (C.I.O.), les Occidentaux cherchaient à conserver la haute main sur les rapports entre le sport et la politique, tout comme les pays socialistes et les nations du tiers monde ; ces derniers, n'ayant que peu de raisons d'adhérer à l'idéologie individualiste que l'Ouest attachait aux formes modernes du sport, participaient de plus en plus aux compétitions, faisant régulièrement mentir les préjugés occidentaux à leur endroit. [...]
Source aux normes APA
Pour votre bibliographieLecture en ligne
avec notre liseuse dédiée !Contenu vérifié
par notre comité de lecture