Monde en 1945, Seconde Guerre mondiale, Europe, grande guerre, Primo Levi, Dresde, Yalta, Bretton Woods, ONU Organisation des Nations unies, SDN Société des Nations, place de la Shoah, Hitler, procès de Nuremberg, bilan de la Seconde Guerre mondiale, mémoires de la Seconde Guerre mondiale
À la fin de la Seconde Guerre mondiale, le qualificatif de guerre "totale" paraît plus que jamais adapté au conflit qui vient de s'achever : le nombre des victimes s'élève à au moins 50 millions de personnes, en incluant les pertes militaires et les victimes civiles des bombardements et des persécutions nazies. Cela représente au moins cinq fois plus de victimes que le bilan de la Grande Guerre. L'Europe, théâtre des combats les plus violents, déplore à elle seule 35 millions de morts. Parmi les pays européens, l'URSS paie le plus lourd tribut, avec plus de 20 millions de victimes, dont la moitié de civils. En Asie, les victimes sont également nombreuses : les pertes chinoises atteignent 6 à 8 millions de personnes, celles du Japon entre 2 et 3 millions. Les populations ont également été contraintes à des déplacements massifs. Plus de 22 millions d'hommes et de femmes ont été déplacés en raison du déplacement vers l'ouest des frontières polonaises et russes ; environ 7 millions de Japonais installés dans la "sphère de coprospérité japonaise" en Asie ont dû regagner le Japon.
[...] Le monde en 1945 I. Le bilan de la Seconde Guerre mondiale À la fin de la Seconde Guerre mondiale, le qualificatif de guerre « totale » paraît plus que jamais adapté au conflit qui vient de s'achever : le nombre des victimes s'élève à au moins 50 millions de personnes, en incluant les pertes militaires et les victimes civiles des bombardements et des persécutions nazies. Cela représente au moins cinq fois plus de victimes que le bilan de la Grande Guerre. [...]
[...] Les procès de Nuremberg (novembre 1945-octobre 1946) puis ceux de Tokyo (mai 1946- novembre 1948) ont pour objectif de juger les responsables des régimes nazi et japonais. À Nuremberg, du 20 novembre 1945 au 30 septembre hauts dignitaires nazis sont inculpés (notamment Goering, Ribbentrop, Keitel). Les nations vaincues doivent ainsi assumer les crimes commis durant la guerre : ceux-ci relèvent de nouvelles catégories pénales définies au lendemain de la guerre, à savoir les « crimes de guerre » (violations des lois et coutumes de la guerre) et les « crimes contre l'humanité » (c'est-à-dire l'assassinat, l'extermination, la réduction en esclavage, la déportation, et tout autre acte inhumain commis contre toutes les populations civiles). [...]
[...] Certes, le Royaume-Uni reste l'un des « Grands » lors des conférences de Téhéran (1943) ou de Yalta (1945). Malgré la collaboration du maréchal Pétain avec l'Allemagne pendant le conflit, la France compte au rang des vainqueurs. France et Royaume-Uni sont associés à la reconstruction politique comme économique de l'Europe, au désarmement allemand, à la dénazification, mais, en réalité, les États-Unis et l'URSS sont les seuls vrais vainqueurs. L'URSS, auréolée d'un prestige militaire sans faille, occupe grâce à l'Armée rouge toute l'Europe orientale et une moitié de l'Europe centrale. [...]
[...] Ainsi, après la guerre, la place de la technologie moderne née au cours du conflit reste incertaine, l'enjeu consistant à mettre cette technologie au service de la reconstruction, de la médecine et du développement économique, et non plus de la destruction. Comme l'écrit Albert Camus dans le journal Combat, le 8 août 1945, pour évoquer cette crise de la science sans conscience, « la civilisation mécanique vient de parvenir à son dernier degré de sauvagerie. Il va falloir choisir, dans un avenir plus ou moins proche, entre le suicide collectif ou l'utilisation intelligente des conquêtes scientifiques ». II. Un monde nouveau ? À l'échelle mondiale, l'élément le plus spectaculaire, en 1945, réside dans l'instauration d'un nouveau rapport de forces. [...]
[...] Mais après 1945, le débat porte sur les modalités d'exercice de ces responsabilités. La question des responsabilités dans le déroulement du génocide juif connaît un regain d'intérêt avec l'avènement d'une nouvelle génération, aux États-Unis et en Europe occidentale, à partir des années 1960. Du régime de Vichy à l'affaire Waldheim (du nom d'un ancien officier de la Wehrmacht devenu Secrétaire général de l'ONU de 1972 à 1981, puis président de la République autrichienne de 1986 à 1992), des controverses surviennent en des termes renouvelés. [...]
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