Modernité des chefs d'Etat, XIXe siècle, Europe, modernité, modernité politique, légitimité populaire, évolution moderniste
Grand siècle de mouvement, le 19e semble voir éclore une véritable ère de modernisation. La modernité est difficile à définir, elle est en effet mouvante, en évolution permanente. C'est ce qui s'oppose à la tradition, ce qui accepte le changement, en adoptant les nouveaux principes et notions d'un temps. La modernité en outre ne se limite pas au seul domaine politique. Ainsi dans la période du 19e siècle, on assiste à un processus de démocratisation, largement entamé dans certains pays, et de démocratisation non seulement politique, revendiquée par certains régimes européens et les États-Unis, mais encore de modernisation des sociétés, ou encore de l'économie. Les Chefs d'Etat sont les symboles de la continuité d'un Etat, dotés de fonctions diverses : de la représentation extérieure à l'orientation politique intérieure du pays, ils sont les personnages suprêmes à la tête de l'État. Ils ont ainsi un rôle capital dans le processus de modernisation, dans la mesure ou originellement tout puissant, ils vont accepter ou au contraire repousser cette modernisation. Dans quelle mesure les grands chefs d'État, qu'ils soient roi, empereur, président, s'adaptent-ils ou non au processus de modernité enclenché ? Si politiquement on distingue immédiatement les Chefs d'État politiquement modernes des autocrates, il ne faut pas se limiter à la modernité politique, et classer immédiatement les autocrates dans la catégorie anti-moderniste.
[...] La modernité des chefs d'Etat à la fin du XIXe Grand siècle de mouvement, le 19e semble voir éclore une véritable ère de modernisation. La modernité est difficile à définir, elle est en effet mouvante, en évolution permanente. C'est ce qui s'oppose à la tradition, ce qui accepte le changement, en adoptant les nouveaux principes et notions d'un temps. La modernité en outre ne se limite pas au seul domaine politique. Ainsi dans la période du 19e siècle, on assiste à un processus de démocratisation, largement entamé dans certains pays, et de démocratisation, non seulement politique, revendiquée par certains régimes européens et les États-Unis, mais encore de modernisation des sociétés, ou encore de l'économie. [...]
[...] En outre, avec le Paris d'Haussmann la capitale est entièrement revisitée et transformée, avec une modernisation nette dans les domaines de l'hygiène : égouts, sécurité : éclairages, et évidemment logements. De nombreux ponts sont construits au-dessus de la Seine : l'Alma, Solferino, la Banlieue est absorbée, les conditions de vie améliorées. Du côté du Royaume-Uni, si le chef d'État est doté d'un rôle politique très limité, il incarne les valeurs de la nation, et se fait l'ambassadeur de la culture britannique. Ainsi, la Reine Victoria à la fin du siècle jouit d'une large popularité. [...]
[...] Il gouverne seul, après avoir évincé du pouvoir Bismarck, et réduit considérablement le rôle des chanceliers, d'autant plus qu'il est persuadé de son droit divin. En outre, s'il met en place une sorte de Monarchie populaire, avec des réformes sociales, il s'agit avant tout de contrer l'essor du mouvement de la sociale démocratie, afin d'asseoir son pouvoir. Tous ces systèmes sont ainsi caractérisés par des chefs d'État légitimés de droit divin, issus de dynasties et à la tête de systèmes politiques archaïques et autocratiques. [...]
[...] Considérant ce mode de pouvoir comme le régime idéal, il défend la conception selon laquelle seuls un encadrement très strict de la population, un absolutisme impérial peuvent maintenir celui-ci en place. Ainsi, son règne marque l'avènement d'une autocratie la plus totale, paternaliste et fondée sur la religion. Une police politique forte pourchasse toute opposition, et procède à de nombreuses arrestations, déportations, exécutions. La censure est plus impitoyable que jamais, dans un immobilisme politique complet. Il combat en outre tout particularisme, en imposant notamment à la société polonaise une russification intense. Plus à l'Ouest, en Autriche-Hongrie règne un chef d'État lui aussi dynamiquement légitimé, l'Empereur Francois-Jospeh Ier de Habsbourg. [...]
[...] En revanche, des pays comme La Russie ; l'Autriche-Hongrie, l'Allemagne n'ont pas encore connu de fracture démocratique significative, ce qui explique l'archaïsme politique de ces chefs d'État à la fin du XIXe . Cependant, dans une perspective d'étude de la modernisation, il ne faut pas se limiter au domaine politique, puisque la modernité s'exprime aussi dans les domaines économiques, ou nationalistes par exemple. Tandis que certains Chefs d'État agrègent autour d'eux des nations désireuses de se voir reconnues, d'autres se font les vecteurs du rayonnement culturel de leurs États. La modernité tout d'abord est à retrouver dans l'idée de nation. En effet, c'est une notion clé du 19e siècle. [...]
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