La modernisation de Paris sous Napoléon III (1853-1870)

Résumé du document

Au début du XIXe siècle, Paris est une ville très ancienne. Elle ressemble fortement à une ville médiévale puisqu'il n'y a pas d'égouts ni d'eau courante. De plus, les bâtiments sont trop hauts par rapport à la largeur des rues : par conséquent, le soleil et la lumière ne passent pas. D'autant plus que la ville est malsaine à cause de deux épidémies de choléra qui touchèrent Paris en 1832 et 1849.

Le point majeur de la modernisation de Paris s'est opéré lors du Second Empire avec les grands travaux mises en place par Haussmann. C'est un administrateur français. Né d'une famille d'origine alsacienne et protestante, d'abord avocat puis entré en 1831 dans la carrière préfectorale, il se rallie dès 1848 à Louis Napoléon Bonaparte. Préfet de la Gironde en 1851, il fit triompher le coup d'Etat dans ce département et fut nommé préfet de la Seine le 23 juin 1853. Resté à ce poste durant 16 ans, il se voua à la transformation de Paris.

C'est pourquoi nous pouvons nous demander de quelle manière Paris, considérée comme la ville des villes, va-t-elle se moderniser par l'intermédiaire de Napoléon III ?

Extraits

[...] Haussmann veut valoriser le rôle de l'arrondissement. Il souhaite donner plus d'autonomie aux arrondissements sur le modèle des communes formant l'agglomération de Londres. Dorénavant, chaque arrondissement doit obligatoirement disposer de deux conseillers au sein du conseil municipal. Mais cette règle n'est pas si facile à appliquer à cause du manque de candidat et du changement d'habitation très fréquent à Paris. La nouvelle répartition de Paris Les grands travaux d'Haussmann ont provoqué un bouleversement de la répartition de la population parisienne touchant notamment les habitants des quartiers centraux de l'ancien Paris c'est-à-dire les ouvriers et plus généralement les catégories les plus modestes. [...]

[...] Les prémices d'une modernisation La monarchie de juillet compte énormément dans la transformation de Paris. La préfecture de la Seine est confiée le 22 juin 1833 à Charles Rambuteau, un administrateur de talent. Au cours des années 1830, le préfet Rambuteau constate les embarras de la circulation et les problèmes d'hygiène qui se posent dans les vieux quartiers surpeuplés : il faut disait-il donner aux Parisiens de l'eau, de l'air et de l'ombre Rambuteau fait moderniser le réseau des égouts et construire de nombreuses fontaines. [...]

[...] Les deux hommes formeront un tandem efficace. L'annexion des communes de banlieue Tout d'abord, les Grands Travaux passent par l'annexion des communes de banlieue. Sous la monarchie de juillet, en 1840, Thiers, alors président du Conseil des ministres, avait décidé d'entourer la capitale d'une ligne fortifiée. Depuis lors, se posait la question du rattachement à Paris des communes comprises entre le mur des Fermiers généraux c'est-à-dire une enceinte qui permet de prélever l'octroi, une taxe sur les produits qui entrent et cette enceinte militaire. [...]

[...] Les Grands Travaux d'Haussmann Suite à la révolution de 1848, la monarchie de juillet s'effondre laissant place à un gouvernement provisoire. Les élections du 10 décembre 1848 donnent la victoire à Louis-Napoléon Bonaparte qui devient alors le Président de la République. Il est né à Paris, le 20 avril 1808, neveu de Napoléon Ier. Il est le fils de Louis Bonaparte, roi de Hollande et plus jeune frère de Napoléon, et d'Hortense de Beauharnais, fille de Joséphine, l'impératrice. Il organise un coup d'État le mardi 2 décembre 1851 pour rester au pouvoir. Napoléon III a la volonté de moderniser Paris. [...]

[...] Il est tout d'abord administrateur du Premier Empire. La Monarchie de juillet lui permet de déployer ses talents ; en 1833, Louis-Philippe le nomme préfet de la Seine. Cet immeuble présente un rez-de-chaussée où se trouvent la conciergerie à droite et les cuisines à gauche, au centre se trouve les escaliers pour accéder aux étages supérieurs. Au premier étage on trouve l'étage noble, pour les familles les plus riches, où les plafonds sont hauts et où il existe un balcon. [...]