En 1945, l'URSS fait partie des vainqueurs de l'Allemagne nazie, et le communisme jouit alors d'un regain de prestige : ainsi en France, le premier parti est-il le PCF au lendemain de la guerre. Quarante-six ans plus tard, l'URSS s'effondre, et la nouvelle de la disparition de ce « super-grand » est accueillie comme une victoire dans le camp occidental et comme une libération dans le bloc de l'est : en effet, le modèle soviétique, en 1991, ne séduisait plus. Comment l'URSS a-t-elle pu ainsi perdre de son prestige en à peine un demi-siècle ? Comment, au lendemain de la guerre, le modèle soviétique est-il retourné à la logique d ‘une confrontation de valeurs avec l'Occident ? Et pourquoi la décennie 1980-1990 a-t-elle achevé la chute du prestige du modèle soviétique ?
[...] Bibliographie *De l'URSS à la Russie : la civilisation soviétique : Genèses, histoire et métamorphoses de 1917 à nos jours (Raviot) *"Techniques du coup d'Etat", C. [...]
[...] Ce modèle s'écroule à partir de 1980 lorsqu'apparaissent successivement les signes des échecs cachés, tant sur le plan social qu'économique et les revers technologiques et militaires. Le modèle soviétique s'est donc désagrégé successivement en cachant ses faiblesses, qu'il avait dès le départ, et en ne pouvant les masquer indéfiniment. Le modèle soviétique n'était donc qu'une façade prestigieuse du communisme, qui, dans le temps, n'a pas réussi à cacher ses échecs. Aujourd'hui, presque vingt ans après la chute de l'URSS, certains en Russie regrettent malgré tout ce modèle, oubliant que c'est lui qui est en partie responsable de la situation actuelle. [...]
[...] Comment l'URSS a-t-elle pu ainsi perdre de son prestige en à peine un demi-siècle ? Comment, au lendemain de la guerre, le modèle soviétique est-il retourné à la logique d confrontation de valeurs avec l'Occident ? Et pourquoi la décennie 1980- 1990 a-t-elle achevé la chute du prestige du modèle soviétique ? En 1945, l'URSS apparaît comme l'une des deux superpuissances avec les Etats-Unis. Elle symbolise en outre la résistance aux valeurs nazies, et les partis communistes d'Europe jouissent de leur filiation idéologique avec l'URSS. [...]
[...] En Pologne, Walesa, à la tête du syndicat Solidarnosc, mène une campagne de manifestation à partir de 1980 pour réclamer l'indépendance de la Pologne. La décennie est donc l'aveu d'un échec économique et social du modèle soviétique. L'éclatement de l'URSS en 1991 en est la plus grande preuve : les Etats baltes d'abord demandent leur indépendance, puis ils sont suivis de la Russie qui proclame Boris Eltsine à sa tête. Cela marque la dislocation de l'URSS, d'autant que c'est Eltsine qui permet de déjouer un complot militaire contre Gorbatchev démissionne donc, après avoir annoncé la fin de l'URSS. [...]
[...] La construction du mur de Berlin en août 1961 et la répression du Printemps de Prague en 1968 aura le même fait. Le modèle soviétique apparaît comme celui d'une dictature, et la déstalinisation n'a pas changé profondément l'idéologie de l'URSS : seul ce qui se rattachait au culte de la personnalité a été supprimé ; malgré cette désapprobation idéologique, le modèle soviétique jouit tout de même d'un certain prestige. Même si l'URSS inquiète les pays occidentaux par ses valeurs, elle met en avant ses réussites, force est de les constater : dans le domaine économique, l'URSS semble avoir réussi son industrialisation ; à Moscou, le niveau de vie s'améliore, le métro est creusé et même décoré ; dans le modèle technologique, l'URSS est même à la pointe du progrès : elle lance les premiers satellites du monde en 1957, le Spoutnik, et en 1961, Gagarine est le premier homme dans l'espace. [...]
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