La Guerre froide n'a pas été qu'une simple confrontation géopolitique classique entre deux superpuissances. Elle a aussi consisté en la mise en concurrence de deux modèles de société, économiquement et idéologiquement opposés et incompatibles, puisque l'un se référait au marxisme-léninisme et l'autre au capitalisme libéral (...)
[...] Elles se sont longtemps définies par opposition au Bloc soviétique dans une commune appartenance au monde libre. Mais, même si leurs valeurs sont les mêmes, leur mise en oeuvre diverge selon le tempérament propre à chacun des deux continents. Tandis que l'Europe, animée d'un souci social, tempère son libéralisme économique par l'action de l'état-providence, et poursuit un projet commun de construction européenne, les EU sont allés au bout de la logique ultra- libérale et sont sensibles à la tentation impériale. [...]
[...] ) et en Asie. Un système contesté par des ébranlements internes La déstalinisation Nikita Khrouchtchev arrive au pouvoir en 1956 et impulse un double tournant à l'occasion du XXème Congrès du PCUS. Du point de vue diplomatique, il initie de nouvelles relations Est-Ouest (la coexistence pacifique). A l'intérieur, il lance la déstalinisation, dénonciation courageuse des atrocités de la dictature du Petit Père des Peuples qui est néanmoins idéologiquement équivoque car charger la culpabilité de Staline permet d'innocenter le système de tous ses vices. [...]
[...] Pourtant, la contestation ne cesse jamais tout à fait : les Hongrois se soumettent politiquement mais libéralisent leur économie, les Polonais préservent leurs libertés religieuses et créent avec Lech Walesa le syndicat Solidarité, mouvement contestataire puissant qui est interdit en 1980. Les dissidents Il n'existe pas d'opposition organisée en URSS où les esprits sont formatés ou effrayés de longue date. Même les victimes de la paranoïa stalinienne n'étaient pas des adversaires du pouvoir. Les soviétiques ont cependant quelques dizaines de dissidents, dont les plus connus sont Andreï Sakharov et Alexandre Soljénitsyne. [...]
[...] Sur le plan international, c'est le retour de la fermeté face aux soviétiques : initiative de défense stratégique, crise des euromissiles, soutien aux guérillas anticommunistes en Afghanistan et au Nicaragua. La chute de l'URSS et la guerre du Golfe laissent les Etats-Unis seuls sur le devant de la scène mondiale. L'avènement d'une seule culture mondiale A la fin du XXème siècle, le monde entier, grâce à la télévision, à la musique, à l'informatique, est imprégné par la culture des Etats-Unis. [...]
[...] une conception radicale du pouvoir A travers une double pyramide institutionnelle, le pouvoir réel appartient au parti communiste, considéré comme l'unique représentant de la classe ouvrière. Aucun autre parti n'est toléré, pas plus que le pluralisme de la presse. C'est Lénine qui a imposé cette interprétation maximale de la doctrine marxiste et qui a créé les outils de terreur policière qui ont permis de l'imposer au peuple, c'est à dire la police politique (la Tchéka, appelée ensuite Guépéou, NKVD, KGB puis FSB) et les camps de travail forcé (le goulag, nom générique donné à un vaste réseau de bagnes de Sibérie : parti est organisé selon le principe du centralisme démocratique au profit du secrétaire général du PCUS et engendre une bureaucratie parasitaire et privilégiée : la Nomenklatura. [...]
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