Système poutinien, oligarques, Vladimir Poutine, Russie, Boris Eltsine, Révolution des roses, Révolution orange, Beslan, Khodorskovski, Medvedev
Vladimir Poutine succéda à Boris Eltsine à la présidence de la Fédération de Russie dès le 31 décembre 1999 suite à la démission de ce dernier. Il acquière officiellement cette fonction aux termes des élections présidentielles le 26 mars 2000. De son expérience de chef de gouvernement sous son prédécesseur, Poutine a retiré des conclusions importantes qui l'influenceront lors de sa propre accession au pouvoir. Il constate que l'importance du parlement, des gouverneurs ainsi que des oligarques est trop grande et gène la création du pouvoir fort et centralisé qu'il entend mettre en place.
[...] Le budget militaire augmente de 28% par an et celui du FSB de 26%. Des tensions sociales se produisent tout de même, notamment en 2005 quand Poutine essaie de supprimer des acquis sociaux des personnages âgés. Ces dernières bénéficiaient du transport gratuit, privilège datant de l'époque soviétique. A ainsi lieu la révolte des retraités qui descendent dans la rue. Le pouvoir recule rapidement, par une peur panique des troubles sociaux. Le duo Poutine-Medvedev Le pays a cependant connu une explosion de la corruption ; le revenu global rapporté par la corruption aux fonctionnaires était de 33 milliards en milliards en 2008. [...]
[...] Cette entente n'est cependant que provisoire puisqu'une fois la concentration de l'économie russe achevée, Poutine place progressivement ses hommes à leur tête. Ceci lui assure le contrôle des flux financiers. Il installe ainsi des officiers du FSB au sein du conseil de direction de ces compagnies, qui l'informent. C'est le cas de Dimitri Medvedev, infiltré par Poutine dans la direction de Gazprom, avec pour tâche de centraliser l'information recueillie par les officiers de réserve du FSB implantés dans toutes les filiales de la compagnie. Il créé par ailleurs un dossier sur tous ces dirigeants. [...]
[...] Il ne prend pas en compte qu'il s'agit d'une révolution populaire. C'est au contraire pour lui la preuve que les Américains veulent évincer les Russes de la scène internationale. Cet épisode entraîne un durcissement de sa politique dont les ONG installées dans le pays pâtissent, puisqu'il est convaincu plus que jamais qu'elles sont l'instrument d'une influence étrangère. La Révolution orange En novembre 2004 ont lieu les élections présidentielles en Ukraine, qui devaient nécessairement mettre au pouvoir le favoris de Moscou, Viktor Iakounovitch. [...]
[...] Les inconvénients de ce remaniement Ce système ne va pas sans inconvénients. D'abord, les oligarques craignent le pouvoir politique, ils ne sont pas sûrs de l'avenir et voient dans le système une existence précaire. Ils ne craignent pas le retour des communistes comme ce fût un temps le cas sous Eltsine, mais les lubies du pouvoir politique. Ils répugnent par conséquent à investir en Russie ainsi que dans l'innovation, car cela suppose d'avoir confiance en l'avenir. Par ailleurs, la création de grands monopoles et la domination russe sur ceux-ci favorise l'inflation, par manque de concurrence. [...]
[...] Le système financier russe est par ailleurs dysfonctionnel et a besoin du système financier mondial. La Russie a bien remboursé sa dette d'État avant terme, en revanche les compagnies russes s'endettent de plus en plus. La productivité stagne et ne représentait que 26% du niveau américain en 2007. L'état des infrastructures constitue par ailleurs un obstacle majeur pour le retour d'une croissance élevée. Ainsi 50% du réseau ferré a été construit avant 1916. L'électricité est 40% plus chère qu'en Allemagne. [...]
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