La construction des chemins de fer, tant au Mexique qu'aux Etats Unis, ouvrit la porte du Sud Ouest américain en voie (le développement rapide aux paysans pauvres ". Les employeurs américains commencèrent à recruter de la main-d'œuvre à tout va. Outre l'attraction que le Sud Ouest américain exerçait sur eux, les événements dont le Mexique lui-même était le théâtre étaient une incitation au départ supplémentaire pour les Mexicains. La révolution de 1909 inaugura dix ans de troubles. Beaucoup de Mexicains s'enfuirent vers les Etats Unis, plus comme réfugiés que comme immigrants.
Au total, entre les départs volontaires et les départs forcés, près de 10% de la population du Mexique gagnèrent les Etats Unis au début du siècle. La population de la Californie quadrupla.
Ce fut la première des trois grandes vagues d'émigration mexicaine...
[...] Cette mesure provoqua un tollé au sein de la communauté mexicaine, le gouvernement mexicaine condamne la mesure, les consulats allaient même jusqu'à fournir aux associations des munitions idéologiques pour mener le combat, sans succès il est vrai dans la mesure où le projet fut adopté à des suffrages. Cette mesure fut toutefois jugée inconstitutionnelle par la justice fédérale dans la mesure où la régulation de l'immigration relève du pouvoir de l'Etat fédéral. Ceci dit, le Congrès reprit en 1996 les principaux points de la mesure en les étendant à l'ensemble de la nation et aux immigrés en situation régulière. Cela déclencha à nouveau la fureur des autorités mexicanes et des associations hispaniques mais aussi d'une bonne partie de l'opinion américaine. [...]
[...] Il y a par exemple de personnes d'origine mexicaine dans la police de Los Angeles. Le refus d'une ghettoïsation Certains éléments tendraient à démonter que les populations mexicaines cherchent à s'intégrer et refusent une quelconque ghettoïsation. Les Hispaniques sont les premiers à récuser les catégories ethnoraciales au sein desquelles on veut les enfermer. À la question raciale obligatoire inscrite dans les formulaires du recensement de 1990 Remplissez un cercle correspondant à la race à laquelle vous pensez appartenir des Américains d'origine mexicaine choisissent la catégorie Blanc alors que préfèrent l'indétermination de la catégorie autre race Manifestement, les Mexicains-Américains ne se perçoivent pas comme une minorité ; leur ambivalence par rapport aux catégorisations raciales est le signe d'une population peu angoissée par la question du mélange des races C'est aussi une population qui récuse le label de victime Interrogés en 1992 sur les raisons pour lesquelles les Hispaniques ont plus de difficulté en matière d'emploi, de revenus et de logement que les autres seulement d'un échantillon national de jeunes Latinos s'estimaient victimes de préjugés ou de discriminations raciales ; attribuaient ces difficultés à leur manque d'éducation et à leur mauvaise connaissance de l'anglais. [...]
[...] Les Mexicains sont pauvres comme nous l'avons vu plus haut, ils ont des revenus inférieurs à ceux des Noirs. Cette pauvreté n'est cependant pas due au manque d'emplois, contrairement aux idées reçues les mexicains dépendent beaucoup moins des aides publiques que les noirs, mais plutôt à une rémunération très basse. Ils travaillent, mais pour des salaires souvent insuffisants. Ceci dit, à l'autre extrémité, en dix ans, le nombre de familles hispaniques à revenu élevé a augmenté en proportion plus importante que chez les Blancs. [...]
[...] À partir des années 1950, les premiers ténors hispaniques de la politique, tous démocrates, étaient élus, localement, puis au Congrès fédéral: Edward Roybal, élu à la Chambre des représentants en 1962, premier Mexicain Américain à siéger au conseil municipal de Los Angeles depuis les années 1880, qui domina toute la politique de East Los Angeles, le quartier hispanique, pendant plus de trente ans ; Kika de la Garza et Henry B. Gonzalez. En 1998, a eu lieu l'élection historique, en Californie, de Mexicains Américains aux postes de vice-gouverneur et de président de l'Assemblée. Ce dernier, Antonio Villaraigosa est une personnalité de premier plan sur la scène politique californienne. [...]
[...] Cette nouvelle dialectique de l'un et du multiple fut officialisée par les autorités scolaires de Californie lorsqu'elles adoptèrent, en juillet 1987, le programme d'histoire pour les écoles publiques conçu par un collectif de vingt professeurs et rédigé par Diane Ravitch et Charlotte Crabtree. Ce programme recommandait l'adoption d'un point de vue résolument multiculturel, tout en mettant l'accent sur les capacités démontrées par la société américaine à intégrer des groupes ethniquement, religieusement et culturellement divers. Enfin, les mexicains ont largement bénéficié de l'affirmative action (avant la proposition 209 de 1996, cf plus bas). [...]
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