L'Europe metternichienne commence en 1815, une date fondatrice de la cartographie européenne. 1814-1815 : congrès de Vienne. De Metternich est le chancelier autrichien. Cette "vieille" Europe, qui cherche à revenir avant la Révolution, a été bouleversée par l'épisode révolutionnaire et l'épisode napoléonien. D'abord la guerre frappe l'Europe depuis 1792, à part quelques années de répit entre 1801 et 1803. En gros, une bonne vingtaine d'années de guerre. Cette guerre, c'est la France qui l'a déclenchée contre les tyrannies européennes, c'est-à-dire les monarchies (...)
[...] La Prusse obtient la Poméranie suédoise, la côte baltique de l'Allemagne actuelle (dans le Länder du Mecklembourg), et les Suédois en échange obtiennent la Norvège. La Prusse obtient également un gros morceau de la Saxe, et surtout la Rhénanie, la rive droite du Rhin. Désormais, en face de l'Alsace, il y a les Prussiens. La Russie obtient les deux tiers de la Pologne, la Bessarabie et la Finlande. Le Danemark reçoit les trois duchés situés dans la Confédération germanique. Le royaume de Piémont, Turin, obtient la Sardaigne. L'Autriche obtient le milanais. [...]
[...] Ils sont soutenus par Ali Pacha, le pacha Ali, pacha de la région d'Albanie. C'est un escroc qui vole le sultan. Au départ, il soutient les Grecs contre le sultan. Athènes et toutes les îles grecques se soulèvent. Le 13 janvier 1822, l'Assemblée de Morée (le Péloponnèse) se réunit à Epidaure et proclame l'indépendance de la Grèce. En avril 1822, les Ottomans débarquent à Chio et y massacrent personnes. A ce moment-là se développe en Europe un mouvement philhellène qui prend la défense des Grecs contre les barbares ottomans : Goethe, Byron, Shelley, Delacroix (Chio) prennent parti pour la Grèce. [...]
[...] La Pologne est russifiée, la langue polonaise est interdite, les universités sont fermées. La Pologne devient un vice-royaume de l'empire russe. A cette époque, la France commence la conquête de l'Algérie, en partie pour emmerder les Anglais. Louis-Philippe, un roi plutôt pacifique, arrive à une sorte d'entente avec Londres, et mariera même une de ses filles à un Anglais. On arrive à une sorte de première entente cordiale, un modus vivendi avec les Anglais. En Espagne, la brute Ferdinand VII meurt en 1833. Il a poussé sur le trône sa fille Isabelle. [...]
[...] Metternich va faire régner l'ordre. Le premier congrès est celui d'Aix-la- Chapelle (septembre-novembre 1818), qui décide du retrait des troupes étrangères en France. Celle-ci, en quelque sorte, redevient un pays fréquentable. Le congrès de Karlsbad, en Bohême (août 1819), s'occupe de l'agitation dans les universités allemandes. Un étudiant allemand a assassiné le dramaturge Kotzebue, un espion à la solde des Russes, en mars 1819. Metternich fait savoir que s'il y a agitations dans les universités, il les fera fermer. Le congrès de Troppau, en Silésie (à la fin de l'année 1820) est suivi du congrès de Laibach (le nom allemand de Ljubljana, en Slovénie), au printemps 1823. [...]
[...] Metternich devient alors chancelier d'Autriche et le restera jusqu'en 1848. Il procède au mariage de Napoléon et d'une fille Habsbourg, la Marie-Louise, qui lui donnera un fils, l'Aiglon, Napoléon II. Metternich n'a rien compris aux nouvelles idées européennes. Il ne veut pas entendre parler de liberté, d'égalité, de fraternité, de droit des peuples, etc. Il déteste la France. La France est la grande fabrique des révolutions, la caverne d'où souffle le vent de la mort sur le corps social Jamais la péninsule italienne ne sera politiquement unie Il conçoit l'Autriche comme le pays de la contre- révolution. [...]
Source aux normes APA
Pour votre bibliographieLecture en ligne
avec notre liseuse dédiée !Contenu vérifié
par notre comité de lecture