Au cours du XVIIIe siècle, le commerce grec a prospéré, entraînant l'émergence d'une bourgeoisie aisée de marchands ou d'armateurs, bourgeoisie qui est très vite influencée par les idées libérales issues des Lumières et de la Révolution française. Un fort sentiment national se développe, lié à un réveil culturel. Des sociétés secrètes (ou hétairies), basées sur le modèle franc-maçon, se développent, notamment la Société Amicale, créée en 1814 à Odessa. Elle proclame sa volonté d'améliorer la situation sociale et culturelle de ses membres, mais son véritable but est l'indépendance de la Grèce vis-à-vis d'Istanbul. Son chef est un général de l'armée russe, Alexandre Ypsilanti. Celui-ci lance en 1821 un soulèvement en Moldavie contre la domination ottomane, souhaitant qu'il s'étende à tous les Balkans, mais son entreprise échoue.
Néanmoins, le 25 mars 1821, l'archevêque de Patras Germanos proclame la guerre de libération nationale. Le contexte est favorable aux Grecs, qui remportent de 1821 à 1824 de nombreux succès, libérant le Péloponnèse, la Grèce centrale et les îles de la mer Égée. En effet, de vastes armées ottomanes sont mobilisées pour réprimer le soulèvement de Moldavie et celui d'Ali Pacha de Jannina (qui se révolte contre le Sultan). En 1822, à Epidaure, l'indépendance est proclamée et la Grèce se dote d'une constitution et d'un président.
[...] En effet, tout au long du XVIIIe siècle, un profond mécontentement naît au sein de la population grecque, ayant pour causes le joug de l'administration ottomane et des gouverneurs provinciaux, et de profondes inégalités entre grecs et turcs. De plus, ce mouvement bénéficie d'un profond sentiment philhellène en Europe. Enfin, ce mouvement est marqué les idées libérales issues de la Révolution française. Il s'agit donc de déterminer dans quelle mesure l'indépendance de la Grèce est un phénomène lié à l'évolution idéologique, culturelle et politique de l'Europe. I. Une mouvement d'indépendance d'inspiration libérale face à l'ordre despotique ottoman A. [...]
[...] Le mouvement indépendantiste grec se heurte dès ses débuts au système de la SainteAlliance, qui prévoit l'écrasement de tout mouvement révolutionnaire susceptible de renverser l'ordre européen. Néanmoins, grâce à l'influence de son ministre des Affaires Etrangères grec, Kapodistrias, le tsar Alexandre Ier souhaite soutenir les grecs afin d'être reconnu comme le protecteur des orthodoxes des Balkans et pour renforcer sa position en Méditerranée (mer chaude aux dépens de l'Empire Ottoman. Cependant, l'Angleterre s'oppose à l'hégémonie russe et l'Autriche de Metternich considère la guerre d'indépendance grecque comme une tentative libérale de renverser un ordre dynastique souverain. [...]
[...] BIBLIOGRAPHIE : - BERSTEIN Serge et MILZA Pierre ,Histoire du XIXe siècle VACALOPOULOS Apostolos,Histoire de la Grèce moderne,Horvath,1974. -CONTOGEORGIS George ,Histoire de la Grèce,Hatier,1992. Voici le tableau d'Eugène Delacroix (Scène des massacres de Scio) représentant la répression turque de l'île de Scio (ou Chios) en 1822. Il est un bon exemple de l'enthousiasme des artistes européens pour la cause grecque, qui représentent l'oppression du peuple grec par les Turcs tyranniques et barbares. J'ai pensé qu'une carte aiderait à visualiser la position des différent lieux mentionnés (source :http://www.atlas-historique.net). [...]
[...] En 1822, à Epidaure, l'indépendance est proclamée et la Grèce se dote d'une constitution et d'un président. Cette constitution est libérale et s'inspire du principe affirmé pendant la révolution française de souveraineté nationale. En effet, le pouvoir est partagé entre un exécutif composé de 5 membres et le Sénat (pouvoir législatif). B . mais est menacée par ses dissensions internes et la riposte ottomane. Les grecs eux-mêmes sont divisés : les différents foyers de résistance ne coordonnent pas leurs actions et ils s'entredéchirent au cours de deux guerres civiles entre 1823 et 1825, la première opposant les notables marchands issus de la bourgeoisie et de l'administration aux militaires issus de la paysannerie. [...]
[...] Elle proclame sa volonté d'améliorer la situation sociale et culturelle de ses membres mais son véritable but est l'indépendance de la Grèce vis-à-vis d'Istanbul. Son chef est un général de l'armée russe, Alexandre Ypsilanti. Celui-ci lance en 1821 un soulèvement en Moldavie contre la domination ottomane, souhaitant qu'il s'étende à tous les Balkans, mais son entreprise échoue. Néanmoins, le 25 mars 1821, l'archevêque de Patras Germanos proclame la guerre de libération nationale. Le contexte est favorable aux grecs, qui remportent de 1821 à 1824 de nombreux succès, libérant le Péloponnèse, la Grèce centrale et les îles de la mer Egée. [...]
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