Jusqu'à sa disparition en 1940, la Troisième République n'a pas dévié de l'interprétation fixée en 1879. Celle-ci s'est traduite par une déformation du régime dans le sens d'une prépondérance parlementaire. Avant cette date et le discours du Président Grévy devant le Sénat (6 février 1879), le régime républicain français était fragilisé par différentes attaques. C'est dans ce contexte que, J.Grévy (1807-1891) succède au maréchal Mac Mahon en 1879. Ce jurassien d'origine est connu pour son opposition à la colonisation, et à une éventuelle revanche sur l'Allemagne. Mais surtout, on lui reconnaît sa conception de la fonction présidentielle qui, contribua à renforcer le régime républicain issu des lois constitutionnelles de 1875. Dans quelles conditions, le discours de Grévy renforce le système parlementaire ? Cela revient à nous demander sur quelles institutions reposent les lois de 1875 ? L'étude du contexte politique de l'intervention de Jules Grévy, nous permettra d'étudier les institutions du régime parlementaire sous la Troisième République.
[...] Nous avons mis en avant que la Chambre ne pouvait être dissoute que par le président de la république avec l'accord du Sénat. Cela sous-entend que le Sénat joue un rôle important dans le jeu politique français sous la Troisième République. Quel est-il ? Et par qui est-il représenté ? 3 Le Sénat où la figure conservatrice Tout comme la Chambre des députés, le Sénat est issu des lois de 1875. A sa base, ce système favoriserait les petites communes rurales où dominent les notables conservateurs. [...]
[...] Prenant conscience des dérives possibles d'un gouvernement au fort pouvoir exécutif, notamment sous la présidence de Mac Mahon, Grévy et ses associés prirent la peine de réintroduire un mécanisme politique (les lois de 1875) qui soumettait l'exécutif à la surveillance étroite du législatif. Voilà entre autre, un des éléments prépondérants du discours de Grévy. Cependant, on peut nuancer ce discours en disant que même si le pouvoir exécutif est subordonné en fait, il réussit toutefois à sauvegarder certains éléments de permanence. En effet, suite à ce discours, Grévy exerça une influence indirecte en choisissant les présidents du Conseil et en assurant la continuité de la politique extérieure. Bibliographie M. [...]
[...] Message du Président Grévy au Sénat février 1879) Jusqu'à sa disparition en 1940, la Troisième République n'a pas dévié de l'interprétation fixée en 1879. Celle-ci s'est traduite par une déformation du régime dans le sens d'une prépondérance parlementaire. Avant cette date et le discours du Président Grévy devant le Sénat février 1879), le régime républicain français était fragilisé par différentes attaques. C'est dans ce contexte que, J.Grévy (1807-1891) succède au maréchal Mac Mahon en 1879. Ce jurassien d'origine est connu pour son opposition à la colonisation, et à une éventuelle revanche sur l'Allemagne. [...]
[...] Le système politique français était définitivement en crise avec l'arrivée au pouvoir du maréchal Mac Mahon. Dès lors s'en suit un débat constitutionnel Un débat constitutionnel Entre monarchiques et républicains, le débat tourne autour de la place du pouvoir exécutif et du rôle du chef de l'état. Grévy succède à Mac Mahon suite la démission de ce dernier, après la victoire républicaine aux élections sénatoriales de 1879. Dans ces conditions, Grévy s'empresse de cloître le débat L'interprétation moniste des institutions Devant le Sénat, Grévy confirme l'application stricte du régime parlementaire, de ce fait il met fin à la vision dualiste des monarchiques. [...]
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