Dissertation sur les mémoires de la Seconde Guerre mondiale ( Rappels généraux sur les conflits, rappels sur la France de 1940 à 1944/45, des éléments fondateurs de mémoires, ainsi que de la mémoire de la résistance, la mémoire de la Shoah, la mémoire de vichy, en plus de l'évolution de ces mémoires depuis 1945.
Il faut parler de la France de 1940 à 1945, pendant la regime de Vichy à le liberation:( revolution nationale, 3 république, France de la collaboration et la résistance), ainsi que de la 4 république.
[...] Les lois sur la consultation des archives rendent difficiles les travaux historiques. Les sources se limitent largement aux minutes du procès de Philippe Pétain, jugé en juillet 1945, conduisant à une version erronée de la période. Cela favorise ainsi le développement d'une mémoire maréchaliste : la thèse du glaive et du bouclier soutenue par le journaliste Robert Aron selon laquelle Pétain cherchait à protéger les Français pour préparer la libération armée par de Gaulle. C. Des mémoires occultées Cette construction d'une mémoire officielle par les pouvoirs publics entraine une occultation de certaines mémoires. [...]
[...] Une fois le temps de l'épuration clos, de Gaulle parvient à forger le mythe d'une France unanimement et massivement résistante. Mais le mythe résistancialiste ne tient pas face au travail des historiens. Dès les années 1970, les mémoires, notamment juives, de la guerre se réveillent, obligeant les pouvoirs publics à reconnaitre toutes les responsabilités françaises dans le génocide. Aujourd'hui encore, la question revient régulièrement dans le débat public, preuve d'une histoire non encore totalement pacifiée. Ainsi, un débat a eu lieu pendant la campagne pour l'élection présidentielle de 2017, suscité par les propos de Marine Le Pen sur la reconnaissance de la responsabilité de la France dans la déportation des Juifs de France. [...]
[...] Le contexte des contestations de mai 1968 et de la mort de de Gaulle en 1970 est favorable à une sortie du résistancialisme. L'ouverture des archives permet à l'historien américain Robert Paxton, dans La France de Vichy (1973), de démontrer l'étroitesse des liens entre Vichy et l'Allemagne, réfutant ainsi la thèse du glaive et du bouclier. Des films comme Le Changrin et la Pitié réalisé par Marcel Ophüls (1971) dénoncent le mythe d'une France entièrement résistante et dévoilent les collaborations et les accommodements d'une large part de la population. [...]
[...] De même, on peut évoquer la « mémoire repliée » des prisonniers de guerre : le souvenir de la défaite ne cadre pas avec le thème de la grandeur de la France. Le traumatisme subi par les Français pendant l'occupation explique la difficulté à reconnaitre la diversité des mémoires. II. L'historien et le réveil des mémoires (1960-1990) Comment les mémoires de la Seconde Guerre mondiale ont-elles évolué depuis les années 1960 ? À la faveur du travail des historiens, le mythe résistancialiste s'effrite. [...]
[...] La médiatisation et le succès du film amènent le gouvernement français à annoncer que les 80 000 anciens combattants de l'Empire français encore vivants percevront les mêmes retraites que leurs anciens compagnons d'armes français. Cependant, la question du paiement des arriérés et des intérêts reste en suspens. La demande mémorielle des Tsiganes aboutit à la reconnaissance par François Hollande de la responsabilité de la France de leur internement. C. Une écriture plus nuancée de l'histoire de la Seconde Guerre mondiale en France La qualification de l'attitude de la population française sous l'occupation reste au cœur des recherches historiques récentes. [...]
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