Mémoire, histoire, historiens, Seconde Guerre mondiale, Oradour-sur-Glane, Résistancialisme, Vel'd'Hiv, Vichy, Guerre Froide, Shoah
Ces 2 termes renvoient au passé, au rapport qu'on entretient avec le passé. Mais ces 2 termes ont un rapport différent avec le passé.
L'histoire est une science qui tente de comprendre, d'expliquer scientifiquement les faits. Elle est problématisée et donne une reconstitution du passé. L'historien analyse lui-même les sources existantes ou se réfère à d'autres historiens. Elle appartient à tous et est universelle.
La mémoire du passé est faite de mémoires plurielles elles-mêmes constituées de souvenirs plus ou moins déformés et d'oublis plus ou moins volontaires. Elle entretient une relation affective et mouvante avec le passé.
[...] Ses cendres seront dispersées pour éviter le culte et la position de martyr. Ce procès ravive la mémoire juive en France, car il libère la parole de ces victimes en brisant les tabous par la nécessité du témoignage des victimes au procès. Cette libération de la parole des Juifs est suivie également par la libération de la parole des négationnistes/révisionnistes qui s'expriment dans les médias. Négationnisme : négation de l'existence des chambres à gaz et du génocide des Juifs par ceux qui prétendent l'Histoire. [...]
[...] D'autres procès vont suivre, à l'instar du chef de la milice lyonnaise, qui orientait ses actions contre les résistants, Paul Touvier en 1994. Il est condamné à perpétuité. En 1997 a lieu celui de Maurice Papon, ancien secrétaire général de Gironde qui a été le responsable de la déportation des Juifs bordelais. Il est condamné à 10 ans de réclusion criminelle. L'un des acteurs des plus importants dans la traque des nazis est l'association fils et les filles des déportés juifs en crée par les Klarsfeld. [...]
[...] En quoi l'exemple de la Seconde Guerre mondiale montre-t-il que les mémoires ont un impact sur le travail des historiens ? Pierre Nora est l'historien ayant répertorié tous les lieux de mémoire en France, mais aussi au-delà. Il écrit : mémoire installe le souvenir dans le sacré, l'Histoire l'en débusque. » Les mémoires françaises de la Seconde Guerre mondiale 1945- début des années 1960 : entre division et unité Le massacre d'Oradour-sur-Glane : entre mémoire et Histoire. La ville fait aujourd'hui en sorte de conserver ces ruines pour les commémorations dans un souci de mémoire et de réflexion sur la paix. [...]
[...] En 1969, le film chagrin et la de Marcel Ophuls, signe une chronique documentaire sur la vie quotidienne à Clermont-Ferrand sous Vichy à base d'images d'archive et d'entretiens. (À l'époque, les résistants sont assimilés à des terroristes.) Ce film sort en salle en 1971, mais il faut attendre 1981 pour qu'il soit diffusé à la télévision, attirant près de 15 millions de téléspectateurs. Il dure 4 heures et est entièrement constitué d'images d'actualité et d'entretiens réalisés par M. Ophuls lui-même, dont un de Pierre Mendès- France. M. Ophuls, démystifie à travers ce documentaire le mythe d'une France résistante et montre au contraire une France pétainiste. [...]
[...] Depuis 1964, en France, les crimes planifiés et réalisés contre des populations civiles sont imprescriptibles. Cette traque commence avec Nuremberg et l'épuration, elle se continue avec Lanzmann. En 1987 a lieu le procès de Klause Barbie. Il s'agit alors du 1er procès ouvert en France pour juger un dignitaire nazi exerçant sur le sol français. Ancien SS, il a dirigé la Gestapo à Lyon et est responsable de la mort de Jean Moulin. Il est également responsable de la rafle des enfants d'Izieu. [...]
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