Mémoire de fin d'étude d'IUT Carrières Sociales (option ASSC), portant sur les tatouages. Ce mémoire vous permettra d'avoir une vision claire de cet art corporel : les origines du tatouage dans le monde, l'évolution en Occident, le tatouage aujourd'hui dans les sociétés occidentales.
[...] Les tatouages japonais représentent surtout des fleurs, des paysages, des animaux. En ce qui concerne la technique, l'instrument utilisé est le Hari. C'est un manche en métal au bout duquel il y a des aiguilles en acier fixées à l'aide d'un fil de soie. Traditionnellement, trois couleurs étaient utilisées : le sumi noir qui prend la couleur bleue quand il est sous la peau, le rouge et le marron[18]. Dans la tribu japonaise de "Aïnous", le tatouage existait depuis la préhistoire. [...]
[...] L'interdit religieux Dans les sociétés marquées par les religions du Livre, la pratique du tatouage est strictement interdite. Cet interdit va expliquer pendant longtemps le statut négatif du tatouage et il va aussi contribuer à marginaliser certains individus et affirmer leur indifférence aux jugements des autres. Dans la Bible, il est dit qu'il ne faut pas modifier volontairement son corps par des pratiques telles que le tatouage. Cela serait une insulte à l'œuvre divine : Vous ne vous ferez pas d'incision dans le corps pour un mort et vous ne vous ferez pas de tatouage[30] dit le Lévitique. [...]
[...] En effet, avec son chroniqueur Joseph Banks (1743-1820), ils ont retranscrit le mot tatau en tattow dans les récits de voyage aux îles de la Société (qui sont situées dans le sud de l'Océan Pacifique) en 1772 : ils impriment sur leurs corps des tâches, suivant l'usage de plusieurs autres parties du monde, ce qu'ils appellent tattow et ils l'ont noté ensuite tattoo dans le compte rendu de circumnavigation de 1776. Par ailleurs, en Polynésie, le tatouage était associé aux esprits. C'était une pratique magique qui permettait la descente des esprits dans le corps. Les dessins étaient ensuite déchiffrés par les tahowas qui étaient des prêtres-sorciers. Le tatouage permettait aussi de repousser les esprits maléfiques. D'autre part, pour se faire tatouer, les hommes utilisaient des poinçons pour dessiner le contour de leur tatouage et l'encre était ajoutée ensuite à l'aide de peignes frappés par petits coups avec un maillet[4]. [...]
[...] Néanmoins, le tatouage n'a pas toujours une valeur positive. Par exemple, une publicité Philips met en scène une jeune femme qui aimerait présenter son petit ami à ses parents mais comme celui-ci a le visage entièrement tatoué et qu'elle ne veut pas les choquer, elle va scanner son visage sur un ordinateur[54]. Comme le dit le slogan : Cette fois, pour présenter mon copain à mes parents, j'ai choisi la méthode douce On comprend alors que le tatouage a une connotation négative et qu'il ne va pas symboliser le gendre idéal. [...]
[...] C'est à la fois un signe d'embellissement, de distinction. Il a donc une visée individualisante et ne crée que très rarement l'appartenance à un groupe. Il est si bien intégré que les médias ont été amenés à s'en servir, notamment dans la publicité, pour valoriser une marque. Le tatouage dans la publicité La publicité qui utilise le tatouage veut en faire un symbole pour faire passer un message et va donc jouer sur plusieurs registres en faisant du tatouage soit un signe identitaire (pour désigner la communauté homosexuelle par exemple), soit une marque indélébile traduisant la fidélité, soit un signe de modernité ou de tendance allié à la séduction, ou encore un symbole de liberté ou d'éternité. [...]
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