seconde guerre mondiale, mémoire, génocide, Klaus Barbie, juif, deportation, mythe résistantialiste, Vichy, Résistance, Jean Moulin, guerre d'Algérie
Dès les années 1970, des histoires américaines apportent un nouveau regard sur la France pendant la guerre. À partir de 1990, en France, l'ouverture des archives publiques et la mort de certains acteurs facilitent le travail. Mais la mémoire reste conflictuelle et politisée. 76 000 Juifs ont été déportés, et seulement 2 500 reviendront. Mais ils ne sont pas écoutés, les prisonniers de guerre et les résistants occultaient leur parole. Cette mémoire juive trouvera un nouvel écho à partir de 1978, année d'expression des négationnistes (personnes qui minimisent le génocide, qui nient les chambres à gaz par exemple).
[...] La mémoire de la Seconde guerre mondiale - La France face au conflit Introduction 18 juin 1940 : de Gaulle lance un appel à la résistance. Le maréchal Pétain et son gouvernement de Vichy entament alors une politique active de collaboration avec les nazis : Jean Moulin unifie la Résistance. Après la guerre, les résistants ont été héroïsés 1945 : les principaux responsables de la guerre sont jugés, notamment Pétain et son Premier ministre Laval. Jusqu'à sa mort, de Gaulle voudra donner l'image d'une France unie et résistante. [...]
[...] La mémoire face à l'histoire Il faudra attendre les années 90 pour que l'on reconnaisse la responsabilité de la France durant la guerre. La mémoire du génocide juif ne commencera à se développer que dans les années 70. Les premiers grands procès se mettent en place en 1961, avec celui d'Adolf Eichmann, qui fut le premier condamné à mort. Cela va libérer la parole d'anciens déportés et des associations vont commencer à voir le jour et à se développer. À partir de 1980, la traque des anciens nazis se poursuit, tout comme celle des anciens collaborateurs. [...]
[...] De nombreuses cérémonies de mémoire apparaissent dans les années 1990, notamment en 2001 avec la création d'une fondation pour la mémoire de la Shoah. En 2005, le mémorial de la Shoah est inauguré à Paris. Dans les années 2000, le souvenir des Justes est réanimé : les Français ayant caché des Juifs chez eux ou dans leur institution seront honorés par les plus hautes autorités françaises. Ceux ayant été enrôlés de force (les Malgré- Nous) vont être reconnus comme victimes de guerre. [...]
[...] La mémoire résistante : de 1944 à 1970 À la fin de la guerre, le mythe résistantialiste présente la France comme unie face à l'adversaire. Les gaullistes et les communistes vont faire de la guerre un récit héroïque. La mémoire officielle aborde alors très peu les crimes de Vichy, on ne parle pas de l'horreur. Tous les fonctionnaires sont même dédouanés de leur collaboration. L'épuration reste très légère : il y aura 50 000 personnes condamnées (rarement à mort ) pour « intelligence avec l'ennemi ». [...]
[...] Dès 1960, il va inaugurer le mémorial de la Résistance de la France combattante au Mont- Valérien. En faisant ceci alors que la guerre d'Algérie sévit, il veut montrer l'unité du pays. En 1964, il fera transférer les cendres de Jean Moulin au Panthéon. André Malraux, alors ministre de la Culture, prononcera à cette occasion l'oraison funèbre. Cet hommage glorifie les résistants, mais c'est aussi une manière, une occasion, de parler des déportés. D'autres mémoires seront laissées de côté, par exemple celles de la STO. [...]
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