Médias, communication, politique européenne, Seconde Guerre mondiale, années 1980, propagande, télévision, American way of life, agences de presse, privatisation des médias, débats médiatiques
Pour nourrir l'effort de guerre, les médias ont été largement utilisés comme outils au service d'une propagande étatique sans précédent en Europe. La presse écrite est sortie meurtrie de la Seconde Guerre mondiale, en raison des destructions causées par le conflit dans bon nombre de pays et de la perte progressive d'importance due à l'essor des médias audiovisuels, notamment de la télévision. À partir de 1945, les journalistes sont confrontés à la popularité croissante de la télévision, conçue fondamentalement pour le divertissement du public et dont l'actualité est un élément essentiel.
[...] Que sait-on de la vie quotidienne dans les "grands pays" de l'UE ? Sans parler des "petits pays", qui vivent dans la zone grise de l'oubli. Une liberté de ton qui va de pair avec un refroidissement des relations européennes Cela nous amène à une question cruciale : l'émergence d'une société civile européenne et l'affirmation d'une identité européenne peuvent-elles se concevoir lorsque les médias n'accordent aucune priorité à l'actualité de l'espace européen ? Et ce, alors qu'une grande partie du contenu culturel qu'ils diffusent vient d'ailleurs, alors que la majorité d'entre eux restent indifférents aux réalités historiques et socioculturelles des autres États membres de l'UE. [...]
[...] Ceux qui trouvent trop risqué de regarder la situation d'en haut et de faire sortir leurs médias des limites de leur "chasse gardée" pour élargir leurs horizons à d'autres régions de l'UE ? Les observateurs optimistes affirment que le "marché unique" est sur la voie du succès, mais l'Europe politique, sociale et culturelle est-elle également sur la voie du succès ? C'est plus que douteux. Il y a également trois facteurs qui pourraient accentuer les développements actuels des médias. Dans la nouvelle UE à 25 pays, la forte influence des groupes américains sur les médias de l'ancienne Europe de l'Est deviendra évidente. [...]
[...] Ce modèle a été très influent dans le débat sur la libéralisation en Europe du Nord et aux Pays-Bas. Cependant, si l'on trouve des exemples similaires dans le secteur audiovisuel, les différences sont abyssales dans le cas de la presse écrite. Alors qu'au Royaume-Uni, le secteur de l'édition est fortement centralisé et basé à Londres, à l'exception importante des racines historiques de l'Écosse, en Suède, il a pu se décentraliser grâce à des subventions élevées. Sans ce système de subvention, il est clair que le résultat est une concentration de la presse, comme le montrent les cas du Danemark et des Pays-Bas. [...]
[...] C'est donc une arme de pouvoir, la cinquième colonne pour certains dont l'influence est particulièrement marquée sur la période entre 1945 et les années 1980. Un demi-siècle après la création des premières institutions de l'Union européenne peut-on dire que les médias se sont européanisés, qu'ils ont acquis une dimension européenne en termes d'entreprises, de contenu éditorial ou d'audience ? En d'autres termes, les médias ont-ils dépassé le niveau national en termes de structures de propriété et d'élargissement de l'audience, se sont-ils homogénéisés ou leurs formules se sont-elles homogénéisées ? [...]
[...] Médias, communication et politique en Europe, de la Seconde Guerre mondiale aux années 1980 Pour nourrir l'effort de guerre, les médias ont été largement utilisés comme outils au service d'une propagande étatique sans précédent en Europe. La presse écrite est sortie meurtrie de la Seconde Guerre mondiale, en raison des destructions causées par le conflit dans bon nombre de pays et de la perte progressive d'importance due à l'essor des médias audiovisuels, notamment de la télévision. À partir de 1945, les journalistes sont confrontés à la popularité croissante de la télévision, conçue fondamentalement pour le divertissement du public et dont l'actualité est un élément essentiel. [...]
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