Depuis la création de la première publication périodique de Théophraste Renaudot, La Gazette, la
presse puis les médias en général n'ont cessé d'occuper une place de plus en plus importante dans l'espace
politique et social français. Fortement encouragée pendant la Révolution, brimée sous le premier et le second
Empire, l'acquisition pour la presse et les médias d'un statut reconnu et respecté a été l'oeuvre d'une
conquête de près de trois siècles. L'Histoire des médias est marquée par l'alternance de crises profondes et
de périodes fécondes d'innovation et de modernisation aux larges répercussions. Elle révèle aussi les
modèles d'organisation sociale ainsi que les rapports politiques qui peuvent exister entre les différentes
sphères d'influence. Peu à peu les médias vont asseoir leur importance auprès du public, particulièrement
grâce aux innovations technologiques qui ont constitué un moteur de développement. Par ailleurs, plus
qu'une source d'information, les médias ont aussi pris un caractère de divertissement.
Ainsi on peut se demander quelle a été l'évolution des médias dans la période allant du début
de la IIIème République, date où son essor a été politiquement facilité, jusqu'à 1990, date où sa place de
quatrième pouvoir est déjà acquise.
Entre 1870 à 1914, nous verrons en quoi l'essor des médias peut être relié à l'âge d'or de la presse,
avant d'étudier la période qui s'étend jusqu'à la fin de la Deuxième Guerre mondiale et qui se caractérise par
une forte diversification des médias (1914-1945). Enfin, nous envisagerons comment, après la signature de la
paix avec l'Allemagne, les médias ont définitivement conquis leurs libertés, dans la période 1945-1990.
[...] L'essor de la presse sur le plan culturel et idéologique : L'acquisition de la liberté de la presse : Sur le plan culturel et idéologique, c'est tout d'abord l'obtention de la liberté de la presse qui marque une évolution flagrante dans ce domaine. C'est un pas de plus vers l'apogée de la presse. Ouverte lors de la Révolution de 1789, revivifiée lors de la proclamation de la Seconde République en 1848, la liberté de la presse est enfin sanctifiée le 29 juillet 1881 avec l'adoption d'une loi à son sujet. [...]
[...] Un tel ensemble est loin d'être marginal puisqu'il représente environ de l'audience télévisuelle et de l'audience radio Une nouvelle législation et de nouvelles instances : L'Etat se montre, grâce à la législation , le garant de l'épanouissement des médias. L'organisation de l'audiovisuel donne lieu à des retouches incessantes de la loi et de la réglementation : de 1982 à 2000, cinq textes furent votés par le Parlement . Aussi, le 29 juillet 1982, la loi affirme pour la première fois en France que la communication audiovisuelle est libre Cette loi crée la Haute Autorité de l'Audiovisuel, instance de régulation garantissant l'indépendance des médias audiovisuels là où jusqu'à présent l'Etat intervenait comme unique autorité. [...]
[...] Peu à peu les médias vont asseoir leur importance auprès du public, particulièrement grâce aux innovations technologiques qui ont constitué un moteur de développement. Par ailleurs, plus qu'une source d'information, les médias ont aussi pris un caractères de divertissement. Ainsi on peut se demander quelle a été l'évolution des médias dans la périodes allant du début de la IIIème République, date où son essor a été politiquement facilité, jusqu'à 1990, date où sa place de quatrième pouvoir est déjà acquise. [...]
[...] De même Jean Prouvost, industriel des lainières, racheta Paris-Midi en 1924 et Paris-Soir dans les années 1930. En modernisant ce dernier journal sur le modèle de la presse américaine (utilisation primordiale de la photographie et de moyens financiers considérables), il arriva à partir de 1936 à tirer plus de deux millions d'exemplaires. Certains industriels se regroupèrent professionnellement comme le Comité des Forges qui, en 1927, racheta Le Temps, puis entra dans le capital du journal L'Echo de Paris. Lors de la crise de 1929, le patronat de presse adopta une position directement liée à ses intérêts politiques, en soutenant ouvertement les forces politiques de droite, voire d'extrême droite. [...]
[...] Mais, dans les années 1950, la radio subit avec les transistors une profonde mutation. Ces nouveaux récepteurs bon marché, à piles, eurent pour effet d'individualiser l'écoute et permirent donc là encore une segmentation du marché. Le style des émissions fut profondément modifié : à la radio discours se substitua à la radio conversation les animateurs remplacèrent les speakers, grâce au téléphone, les auditeurs purent participer aux émissions. Cette révolution, commencée en 1948, s'amplifia dès 1955 avec la production de transistors et atteint son apogée en 1960 avec l'arrêt de la fabrication des postes à lampes Vers un monde en réseau : Les années 1960 furent des années de rapide progrès. [...]
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