La Grande Guerre, considérée comme le plus grand conflit armé de l'histoire, anime encore les discussions de tous. De 1914 à 1918, sur les terres d'Europe, c'est plus de 60 millions de soldats qui prirent part aux combats, dans les tranchées aussi bien que dans les positions plus reculées. Avec plus de 9 millions de morts et 8 millions d'invalides, cette guerre fut la plus désastreuse de tous les temps. Le moral des soldats, au cours des années, ne pouvait que diminuer tandis qu'ils voyaient leurs compagnons décimés sur le front. On dut se résoudre aux méthodes quelques fois aléatoires de médecins sans grande expérience ou sans expertise dans le domaine de guerre où plusieurs nouvelles maladies étaient présentes.
Mais la guerre eut-elle seulement des aspects négatifs ? La médecine était-elle aussi efficace au début du conflit qu'à la fin de celui-ci ? Personnellement, je suis convaincu que les techniques se sont améliorées de beaucoup. La compréhension des différentes pathologies et des pandémies fut rendue possible, selon moi, grâce à une priorisation des découvertes scientifiques dans l'espoir de surprendre l'ennemi. Plusieurs nouvelles découvertes proviennent notamment de cette époque et permirent l'entendement de plusieurs propriétés anatomiques (...)
[...] Les médecins étaient forcés de leur faire confiance, car ils étaient débordés. On note aussi plusieurs cas ou des infirmières furent forcées de pratiquer des chirurgies en solo afin de sauver des soldats. Les brancardiers[2], ancêtres des ambulanciers faisaient souvent offices de médecins lorsqu'ils arrivaient près des tranchées où plusieurs blessés les attendaient. Ils devaient aussi les évacuer quelques fois du champ de bataille et pratiquer des soins d'urgence dans les tranchées avant de les transporter vers des zones sécurisées où ils pourraient recevoir les soins appropriés. [...]
[...] Le bon docteur soutient le bras de son compatriote tout en lui promettant de faire tout ce qui est nécessaire pour éviter l'amputation. Félix Chastang ne pourra tenir sa promesse: après avoir marché un kilomètre, un obus français explose sur la route et un de ses éclats le blesse mortellement au dos. Sa dernière parole sort de sa bouche, incomplète: "Oh ma . Une voiture d'ambulance s'est rapidement portée au secours du blessé; de celle- ci surgit le médecin allemand qui ne peut hélas que constater le décès de son confrère. [...]
[...] Découvertes et nouveaux traitements Dans la quasi-totalité des cas, la Première Guerre mondiale n'eut que des effets négatifs. Par contre, du point de vue des avancées technologiques et médicales, la guerre n'eut que des effets positifs. Premièrement, étant donné l'exposition fréquente des têtes des soldats qui dépassaient des tranchées, aux tirs ennemis, le nombre de blessés au visage dépassa les Ces gens furent donc surnommés les gueules cassées et les médecins durent trouver un moyen de les aider puisque ces subiraient désormais beaucoup de dénigrement à cause de leur état. [...]
[...] Les années de travail et de développement en laboratoires lors de la Grande Guerre ne leur avaient pas servi à rien ! En effet, c'est aussi pendant cette période qu'une des techniques les plus importantes en matière de santé et de traitements d'urgences fut développée : la transfusion sanguine[5]. Le remplacement rapide du sang perdu contribuait à empêcher les blessés d'entrer en état de choc et de mourir. La transfusion en étant encore à ses premiers stades, et comme on ne disposait pas de moyens de réfrigération sur les lignes de front, il fallait transférer le sang du donneur au blessé au moyen de tubes et de seringues. [...]
[...] Prothèse maxillo-faciale datant de la Grande Guerre (Avant/Après) 5. Équipement de transfusion sanguine datant de la Première Guerre mondiale 6. Les Petites Curies 7. Source: Charles Le Goffic,"Steenstraete", Plon, Paris Le Dr Chastang, médecin militaire français, prit part à la bataille de Yser à côté des fusiliers-marins de l'amiral Ronarch qui pendant près d'un mois défendirent la ville de Dixmude assiégée par l'ennemi . Il y conduisit en héros mais succomba le 10 novembre1914, date à laquelle les Allemands se rendirent maître de Dixmude. [...]
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