Giuseppe Mazzini (Gênes 1805- Pise 1872) est une figure clé du Risorgimento et du Quarantotto italiens. Il en a non seulement dessiné les contours par sa doctrine mais y a aussi participé par ses combats. Ce personnage a une place charnière parmi les différentes tendances qui ont marqué l' « esprit de 1848 » et sa contribution à l'unité italienne est primordiale. Or, ses combats se distinguent avant tout par leur échec. Partant, quel est son véritable apport au mouvement nationaliste et quel héritage laisse-t-il à une Italie dont il observe finalement en spectateur désillusionné l'unification selon des idéologies qui ne sont pas les siennes ? 1848 est l'aboutissement de la construction de sa doctrine (1), marque l'apogée de son influence politique et l'apothéose de ses combats ; mais aussi le début d'une rapide déchéance (2).
[...] Derrière des échecs apparents, Giuseppe Mazzini a été l'architecte d'une étape douloureuse mais nécessaire sur la voie de l'émancipation et de l'unité nationales. De plus, il incarne une continuité avec l'ensemble du mouvement européen. Entre utopie et conciliation, le personnage de Mazzini semble incarner à lui seul les principales dynamiques des révolutions de 1848 et pose la première pierre d'un édifice qu'il ne réussit pas à bâtir. [...]
[...] Mais dès la fin avril, un corps expéditionnaire français visant à rétablir l'autorité papale encercle la ville. Les premières esquisses de réforme sont vite mises de côté afin de parer à l'urgence de la situation. Le 1er juillet, alors que la défaite est proche, les républicains romains votent la Constitution qu'ils ont élaborée. Le 3 juillet, les troupes françaises entrent dans la ville. Giuseppe Mazzini doit à nouveau choisir l'exil. Un rapide déclin parallèle à une certaine mystification de sa figure 1848 a donc offert la possibilité à Giuseppe Mazzini d'exprimer pleinement sa doctrine. [...]
[...] Il est progressivement élevé au rang de martyr de la patrie et son image au-delà de sa doctrine est un ciment fort de la construction d'une unité, d'une pensée et d'une fierté nationales. Lorsqu'il meurt le 10 mars 1872, son corps est ramené à Gênes, déclenchant une véritable ferveur populaire tout au long du cortège. Il incarne en lui- même une idée de l'unité italienne. De la conception d'idéaux à leur mise en place avortée puis au déclin de son influence, Giuseppe Mazzini n'a jamais cessé de combattre. Il devient une figure centrale de l'unité italienne, ralliant les différentes tendances patriotiques et gagnant de ses idées l'ensemble de la société italienne. [...]
[...] En 1831 il part pour Paris puis Marseille et la Corse. Ses échecs à soulever les carbonari locaux dans le but d'engager un combat révolutionnaire le poussent à rompre avec ces libéraux anciens qui n'ont selon lui plus foi en leur idéal. Il crée en 1832 Giovine Italia la jeune Italie organisation inspirée des carbonerie fondée sur un système quasi religieux et moral, une sorte d'éducation qui pousse des hommes libres à rechercher les fondements d'une véritable Humanité. L'action doit être la base de cette éducation. [...]
[...] Il en a non seulement dessiné les contours par sa doctrine mais y a aussi participé par ses combats. Ce personnage a une place charnière parmi les différentes tendances qui ont marqué l' esprit de 1848 et sa contribution à l'unité italienne est primordiale. Or, ses combats se distinguent avant tout par leur échec. Partant, quel est son véritable apport au mouvement nationaliste et quel héritage laisse-t-il à une Italie dont il observe finalement en spectateur désillusionné l'unification selon des idéologies qui ne sont pas les siennes ? [...]
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