Histoire de la colonisation, Europe, empires coloniaux, Mauritanie, Egypte, Afrique du Nord, rivalités coloniales, 1830-1914, France, Grande-Bretagne, partages coloniaux, administration des territoires
La nation française, qui prônait "le droit des peuples à disposer d'eux-mêmes" après la Révolution Française, entame le 14 juin 1830 la conquête de l'Algérie. Justifiée par une insulte du dirigeant politique de la capitale Alger envers les autorités françaises, c'est à la veille des Trois Glorieuses que Charles X s'emploie donc à sa dernière oeuvre. L'Afrique, séparée de l'Europe par la mer Méditerranée, concentre alors tous les regards. C'est plus spécifiquement l'Afrique du Nord, de la Mauritanie à l'Egypte et rassemblant l'ensemble des pays au nord du Sahara, qui devient convoitée.
Continent meurtri dans le passé par le commerce triangulaire et qui ne repose pour la plupart des pays qui le composent, sur aucun système politique stable et légitime, l'Afrique suscite alors l'avidité des grandes puissances européennes, qui y voient l'opportunité de bâtir un "empire colonial", attirant reconnaissance diplomatique et progrès économique. Pourtant, si les prémices de la colonisation européenne en Afrique du Nord se développent sans réel frein ni rivalités, un climat général de concurrence s'instaure entre les puissances colonisatrices et la nécessité d'une organisation" supranationale" du phénomène colonial se fit ressentir.
[...] Toutefois, l'Allemagne, sauf en de rares endroits comme au Cameroun, Namibie, Tanzanie et Togo ne peut obtenir de zone d'influence dans les colonies. Ne disposant pas de colonies de peuplement, Guillaume II souhaite prendre pied au Maroc au nom de la Weltpolitik. Les deux crises, en 1905 avec le Coup de Tanger et en 1911 avec le Coup d'Agadir conduisent à une multiplication des incidents diplomatiques. Pour l'historien allemand Fritz Fischer, cette situation est l'une des principales causes du déclenchement du conflit. [...]
[...] I Le temps des conquêtes coloniales : d'un monopole franco-britannique à une européanisation de la « mission colonisatrice » Une colonisation aux motivations multiples Il convient dans un premier temps, afin de comprendre les enjeux provoqués par l'instauration d'une politique colonisatrice, de détailler les diverses causes pouvant amener un État à entamer un programme colonisateur. La vague colonisatrice européenne du 19e siècle en Afrique du Nord ne connaît pas de cause unique. Si les raisons invoquées pour justifier une motivation colonisatrice ne sont pas uniformes, il est cependant aisé d'en discerner une hiérarchie. La première cause serait la pression démographique subie par les états européens. Plongée dans un siècle de transition démographique, la population européenne double environ tous les 20 ans. [...]
[...] C'est plus spécifiquement l'Afrique du Nord, de la Mauritanie à l'Égypte et rassemblant l'ensemble des pays au nord du Sahara, qui devient convoité. Continent meurtri dans le passé par le commerce triangulaire et qui ne repose pour la plupart des pays qui le compose, sur aucun système politique stable et légitime, l'Afrique suscite alors l'avidité des grandes puissances européennes, qui y voit l'opportunité de bâtir un « empire colonial », attirant reconnaissance diplomatique et progrès économique. Pourtant, si les prémices de la colonisation européenne en Afrique du Nord se développent sans réel frein ni rivalités, un climat général de concurrence s'instaure entre les puissances colonisatrices et la nécessité d'une organisation « supranationale » du phénomène colonial se fit ressentir. [...]
[...] S'en suit en 1882 l'Égypte, qui occupe une situation géographique d'exception joignant la mer Méditerranée à l'océan Indien et donc l'Europe vers l'Asie. Le Royaume-Uni récupère alors le Nigéria en 1886 et enfin le Soudan en 1898. Cette verticalité de la conquête se traduit sur une carte par la prédominance britannique dans l'Ouest africain. C'est ainsi que le Royaume-Uni occupe la place centrale dans la répartition des terres nord-africaines. D'autre part, la France occupe également une place importante dans l'inscription progressive de l'Europe dans le jeu de la colonisation nord- africaine. [...]
[...] C'est pourtant après la défaite de Sedan en septembre 1870 que le projet colonisateur entre véritablement dans le champ de l'action politique. En effet, Jules Ferry obtient l'accord de Bismarck pour déclencher une politique colonisatrice, celui-ci pensant que la nouvelle portée des desseins du peuple français se détournerait d'une revanche contre l'empire allemand. Après une première décennie destinée à la conquête de territoires asiatiques (Tonkin ou Cochinchine ou encore Cambodge), la France vise ensuite les territoires africains avec en 1880 l'annexion du Congo, puis en 1881 de la Tunisie où sera mis en place un protectorat. [...]
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