Dissertation d'Histoire sur les classes populaires urbaines et leur rapport avec le pouvoir en France de 1789 à 1799. Ces classes populaires ont-elles réussi à vraiment s'imposer au pouvoir ou au contraire ont-elles échoué en se laissant dépasser par la bourgeoisie sur les plans politique, économique et social ?
[...] Ces classes populaires urbaines participent donc bien à la vie politique. De 1792 à 1793, ceux-ci font l'expérience de la démocratie directe par les associations de sections et les sociétés populaires à Paris et dans les grandes villes. De plus, en des circonstances exceptionnelles, les sans-culottes reprennent l'exercice du pouvoir législatif comme par exemple lors du 4 septembre 1793 alors que le peuple envahit la salle des séances du conseil général de la Commune et siège avec des magistrats puis délibère avec eux. [...]
[...] En l'an III, regroupant les années 1794 et 1795, l'organisation de la gare nationale est plusieurs fois remaniée. A chaque fois son caractère populaire diminue et la main mise gouvernementale augmente. De plis, la loi du 7 fructidor an II remplace les Comités révolutionnaires par douze Comités de surveillance d'arrondissement. Leurs membres doivent obligatoirement savoir lire et écrire ce qui écarte définitivement les sans- culottes les plus humbles. L'élimination des classes populaires urbaines du pouvoir continue en l'an IV, c'est-à-dire en 1795 avec le Directoire qui est antirévolutionnaire. [...]
[...] * * * Les classes populaires urbaines ont donc connu des phases successives concernant leurs relations avec le pouvoir. En effet, à partir de leur éveil politique en 1789, elles ont participé aux journées révolutionnaires et ont été un facteur déterminant pour mener le gouvernement révolutionnaire au pouvoir. Cependant, malgré leur soutien, ils sont peu à peu éliminés du pouvoir à partir de l'établissement du nouveau gouvernement dès le 4 décembre 1793 en raison des divergences idéologiques entre les sans-culottes et les bourgeois au pouvoir sur les plans politique, économique et social. [...]
[...] Or le mouvement populaire est favorable à une solution autoritaire donc étatique du problème des subsistances. Pendant l'hiver 1793-1794, la crise économique et sociale due à la pénurie amène au soulèvement populaire à Paris : celle-ci voit renaître le mouvement populaire. Les réquisitions se multiplient alors, ainsi que les visites domiciliaires dans les arrières boutiques des commerçants. Le gouvernement met en place le Maximum réclamé par les classes populaires urbaines. Malgré l'agitation populaire, les sans-culottes voient leur unité d'action impossible sur la question des subsistances en raison de leur trop forte hétérogénéité sociale. [...]
[...] Ce mouvement populaire commence à inquiéter l'Assemblée dont les membres jacobins jugent de plus en plus nécessaire l'appui des groupes populaires. L'action des classes populaires s'est surtout manifestée par la violence. En effet, en juin 1792, le mouvement populaire réclame la déchéance du Roi. Le 20, le peuple armé des faubourgs envahit l'Assemblée puis les Tuileries. La rupture entre le Roi et le peuple a lieu à partir du 10 août 1792 lors de l'insurrection populaire. Le roi est en effet destitué de ses fonctions. Cette date marque la victoire populaire des parisiens ainsi que de la souveraineté populaire. [...]
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