Martel, professeur à la faculté de théologie de l'université de Sherbrooke, dans son livre intitulé « Le messianisme de Louis Riel » tente de nous expliquer la conscience messianique de Louis Riel, c'est-à-dire, une conscience qui pousse l'individu à se prendre pour un messie qui aurait une tâche prédéterminée, un destin exceptionnel, il serait en quelques sorte un prophète pour son peuple.
Martel tente de nous introduire en premier lieu au peuple métis du Nord-Ouest du Canada, en particulier au peuple de la rivière-rouge. La période qu'il tente de couvrir s'étend grossièrement de 1856 à 1886, même s'il touche rapidement les années 1670 lorsqu'il tente d'établir les origines du peuple métis (...)
[...] Ce héros serait un leader un messie (p.4). D'autres définitions seront apportées au cours du présent compte-rendu. Martel oriente ses recherches selon la question suivante : Les religions et en particulier le christianisme jouent-elles un rôle de moteur ou de frein dans la dynamique du changement social? XVII) C'est donc sous un aspect sociologique, mais aussi historique, que Martel aborde sa recherche. Il oriente son texte selon quelques ouvrages déjà parut à l'époque et qui orientèrent sa recherche. Il y a entre autre une pièce de théâtre écrite par Louis Roux intitulé Bois-brûlés, qui retrace l'histoire de Riel et des soulèvements métis (p. [...]
[...] Il prendra cette délégation comme un signe divin. (p.206-207) Dans la troisième partie du document, le mouvement millénariste est mit de l'avant, il s'agit d'une remise en cause de la société tout en imaginant ainsi qu'en proposant une alternative, allant jusqu'à proposer une société où les malheurs seraient absents. On parle alors de conscience némésiaque millénariste, le messie étant le personnage qui inaugure le millénium, et le prophète millénariste, le personnage qui annonce l'avènement du messie et du millénium. (p.6) Dans le huitième chapitre, donc, l'auteur nous fait part des mécontentements face à ce mouvement à son commencement. [...]
[...] Pour exposé sa thèse et défendre ses arguments, Martel utilise entre autre la correspondance de Riel avec sa famille, par exemple pour illustrer le choc émotif de se dernier à la mort de son père (p. ou encore les lettres qu'il envoya à une jeune fille. Il faut savoir que le jeune Louis Riel avait été envoyé aux études par son évêque et qu'il était destiné au sacerdoce (p. 104), d'où la détresse de ces lettres. Martel utilise aussi des correspondances entre Riel et Mgr. [...]
[...] Il semblerait aussi, selon les correspondances, que Riel était sensible émotivement, il le prouve d'ailleurs avec des chansons et des poèmes d'amour qu'il a écrit. Il démontre aussi une forte personnalité par son rôle de chef durant les évènements de 1869-1870. (p.96 à 100) Nous voyons ici que la définition des messies concorde peut-être trop parfaitement avec le vécu de Riel. Il s'agit là du plus grand point faible de l'œuvre, mais sinon elle semble très pertinente et mérite notre attention de part la nouveauté du sujet abordé. Sur ce point, ce livre est très intéressant. [...]
[...] C'est là aussi que Martel fait ressortir le développement de l'esprit nationaliste de Riel. Ensuite, dans le cinquième paragraphe, l'auteur analyse les effets des échecs politiques de Riel et l'impact de ceux-ci sur le développement de sa conscience messianique. C'est aussi dans ce chapitre qu'il explique l'exil de Riel aux États-Unis entre 1870 et 1875 (p. 137). Le sixième chapitre explique l'émergence de la conscience prophétique et messianique de Louis Riel, on nous introduit aussi à sa mission et aux thèmes de son message. [...]
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