Le gouvernement anglais a souvent émis des oppositions à l'Europe, n'acceptant pas toujours les conditions des autres pays. Au début peu enclin à une adhésion européenne, un retournement de situation de 1961 change la donne, se manifestant notamment par le désir de rejoindre le marché commun. Elle va essuyer plusieurs échecs, et s'opposera plusieurs fois aux autres nations, tentant notamment la déstabilisation du marché commun.
[...] Thatcher a donc réclamé une correction de la contribution budgétaire anglaise. I Want my money back Le règlement de la question agrobudgétaire va prendre cinq ans. Plusieurs négociations créant parfois des tensions vont aboutir à des compromis donnant en grande partie satisfaction à la Dame de Fer (accords de Fontainebleau). Dans ce problème, on décèle très bien la personnalité déterminée de Thatcher. Le dénouement positif de Fontainebleau va conduire Thatcher à annoncer sa vision d'un avenir dans la construction européenne L'Acte unique est la contrepartie institutionnelle minimale que la Grande-Bretagne a dû concéder à ses partenaires en échange du Marché unique. [...]
[...] Certains en gardent un mauvais souvenir, mais il ne faut pas dénigrer l'importance de sa présence, qui a permis, sur certains points, de redonner de l'éclat à la superpuissance britannique. Sans elle, le Royaume-Uni ne serait peut-être pas pareil. Margaret nous apparaît comme une femme déterminée et autoritaire, opiniâtre et têtue. Il est important de souligner également le fait qu'elle soit une femme. Une femme premier ministre, cela est assez rare, et qu'elle ait réussi à faire face à ses opposants (mâles) force l'admiration. [...]
[...] Avant Thatcher MacMillan est conscient du fossé concernant le domaine économique qui sépare son pays de l'Europe. Mais beaucoup de problèmes se poseront, notamment avec De Gaulle, qui voit d'un mauvais œil le lien étroit entre la GB et les USA (Commonwealth et accords de Nassau) de Gaulle s'opposera d'ailleurs à plusieurs reprises à l'adhésion britannique. La Grande-Bretagne désirée adhérer à l'Europe, par nécessité économique et par équilibre stratégique mondial. Avec Wilson des négociations s'ensuivent, l'opinion publique étant de moins favorable à l'adhésion britannique. [...]
[...] Margaret Thatcher a des objectifs bien précis et elle est déterminée à les faire appliquer. À l'inverse de Heath elle sera plus mesurée concernant l'Europe ; elle veut sauvegarder la souveraineté nationale. Elle fait toujours passer les intérêts britanniques avant les Européens, ce qui peut paraître évident pour un chef d'Etat. Elle sera en effet l'inspiratrice et principale actrice de la politique européenne. Thatcher restera méfiante quant à toute extension de la construction européenne. La Communauté européenne est conçue pour être une libre association de nations souveraines et une communauté favorisant le libre- échange par un assouplissement des réglementations. [...]
[...] Thatcher entend interagir avec les 2. Cela a d'ailleurs posé parfois problèmes dans ces relations avec l'Europe qui ne voyait pas toujours d'un bon œil l'alliance GB-USA. À l'inverse, la CPE a permis à Thatcher de prendre ses distances à l'égard de Washington et de résister aux pressions américaines Le Royaume-Uni a su faire de la CPE un support ou un relais de sa politique nationale. Margaret Thatcher est opposée à toute suggestion d'armée européenne ou de nouvelle Communauté européenne de défense, cela risquerait d'ailleurs de gêner les relations avec les USA. [...]
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