Jusque début XXe, la plupart des grands chefs de guerre de l'histoire ont commencé par gagner des victoires, après quoi certains ont pris la plume pour nous expliquer comment ils les avaient gagnées : en d'autres termes ils ont commencé par la pratique (en tant que stratège) et fini par la théorie (exemple Napoléon). Foch lui a suivi l'ordre inverse : il a fait de la théorie de la guerre d'abord après quoi les circonstances ont fait qu'il est passé à l'application lors de la Première Guerre mondiale.
Fils de bonapartistes, éduqué chez les jésuites, polytechnicien, artilleur, cavalier, il étudie à l'Ecole de guerre de 1885 à 1887 ; il y revient pour enseigner de 1895 à 1901. Professeur et théoricien de la guerre, Foch était enseignant à l'école supérieure de guerre.
Ses conférences alors qu'il était lieutenant-colonel puis colonel d'artillerie ont été réunies dans les "Principes de la guerre" paru en 1903, il a aussi écrit "De la conduite de la guerre - la manœuvre de la bataille". Il va ensuite être directeur de l'Ecole de guerre de 1908 à 1911. Ses leçons faites aux officiers d'Etat Major exercèrent une influence sur eux incontestable. Imprégnés des doctrines de Foch. Dans son ouvrage il présente les principes immuables dans la pratique de la guerre : ceux qui malgré l'évolution des techniques, des types de guerres (guerres interétatiques, idéologiques….) demeurent car liés à l'essence de la guerre.
[...] Il va ensuite être directeur de l'école de guerre de 1908 à 1911. Ses leçons faites aux officiers d'Etats Majors exercèrent une influence sur eux incontestable. Imprégnés des doctrines de Foch. Foch n'est pas académique : qu'on ne cherche pas dans les principes, un exposé complet, méthodique, encore moins académique de l'art de la guerre, mais simplement une discussion de quelques points principaux de la conduite des troupes et surtout l'orientation à donner à l'esprit pour qu'il conçoive toujours une manœuvre rationnelle. [...]
[...] La guerre moderne La défaite de Sedan a été un révélateur. La France a certes réalisé la révolution industrielle, mais les stratèges militaires n'ont pas su intégrer les évolutions des techniques. Trop sûrs d'eux, les officiers se reposaient sur les succès passés (Conquête de l'Algérie, Sébastopol, Solferino, Magenta). La IIIe République va réorganiser son armée, la moderniser, imposer le service militaire obligatoire et stabiliser ses institutions : en 1876 création de l'école supérieure de guerre par Lewal. Guerre de plus en plus nationale ; guerre à coup d'hommes, masse de plus en plus considérable, prédominance de plus en plus forte du facteur humain, guerre à marche violente et rapide Conduite des troupes qui vise la bataille comme argument qui emploie la manœuvre pour y arriver, conduite caractérisée par : préparation, masse, impulsion (l'impulsion multiplie la masse) Exploitation à l'extrême des masses humaines, animées de passions ardentes. [...]
[...] La bataille, d'après lui, n'est pas abandonnée à elle-même. Elle doit être conduite et c'est parce qu'elle est bien ou mal conduite qu'elle est gagnée ou perdue. II) Le vainqueur de la guerre En 1913, Joffre lui attribue le commandement à Nancy du 20e corps d'armée à la tête duquel il participe à la bataille des frontières en 1914. Pendant la bataille de la marne (la première, 6-12 septembre 1914 les troupes franco-anglaises réussissent à arrêter puis repousser les Allemands et donc à mettre en échec le plan Schlieffen qui prévoyait l'invasion de la France en six semaines pour ensuite se porter vers la Russie), à la tête d'un Détachement d'armée qui devient la IXe Armée, il tient au Marais de Saint Gond. [...]
[...] Le plan comprenait l'avancée de quatre armées en Alsace-Moselle de chaque côté des forteresses de Metz et de Thionville, occupées par les Allemands depuis 1871. L'aile sud des forces d'invasion capturerait l'Alsace puis la Moselle, alors que l'aile nord, tout dépendant des mouvements allemands, avancerait en Allemagne par la forêt des Ardennes, ou encore en passant par le Luxembourg et la Belgique. Une seule armée serait stationnée sur le front belge pour défendre d'un possible passage des Allemands en Belgique, ce qui sera une erreur. [...]
[...] Le 6 août 1918, il est fait maréchal de France, et c'est avec cette distinction qu'il planifie et mène l'offensive générale qui force l'Allemagne à demander l'armistice, le 11 novembre 1918. Conclusion Si certains théoriciens considèrent que Foch a commis des erreurs lors de la Première Guerre mondiale en cédant à l'idéologie de l'offensive, nul ne contestera qu' il a démontré par l'exemple sa théorie des forces morales, car sa volonté indomptable a contribué à sauver les Alliés du découragement aux heures sombres du printemps 1918 : car quant au printemps 1918 le Commandement unique fut enfin constitué et que les armées alliées purent former un tout en face des armées allemandes, la guerre fut virtuellement gagnée. [...]
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