Ce texte provient d'une source traduite du perse par Charles Scheffer. Il a été écrit par Nasir-i Khosrow. L'auteur naquit en 1004 de notre ère en Perse. Il occupe une fonction administrative sous la domination des Seldjoukides en 1040. En 1045, il démissionne de ses fonctions et décide de partir en pèlerinage à la Mekke. Il partit pour un voyage qui devait finalement durer sept ans. La première phase de son voyage le conduisit à la Mekke par Nichapour, Tabriz, Alep et Jérusalem. Après avoir accomplit le pèlerinage, il partit pour l'Egypte et arriva au Caire en 1047. Il y reste trois années. Pendant son séjour, il se familiarise avec l'ismaélisme, doctrine d'une des branches chiites et des Fatimides. Il s'émerveille aussi de sa capitale de la dynastie, Le Caire, brillante par sa prospérité, sa parfaite administration, son ordre, sa vie sociale et intellectuelle. Notre texte est un extrait de ses récits de voyage, le Safar-Nâma. Ce recueil appartient à la littérature de voyage de l'Islam médiéval. C'est une description des lieux, d'événements, de personnages. C'est une source utile pour l'historien cependant il faut prendre du recul. Car même si l'auteur a vécu les événements, il se peut que par son appartenance religieuse et sa subjugation pour le pouvoir en place, il exagère certains détails.
En effet, lors de son voyage au Caire, c'est le huitième calife fatimide, Al-Mustansir qui gouverne. Nous allons retracer une brève chronologie : Les fatimides, dynastie chiite ont décidé en 969 de déplacer leur capitale en Orient et fonde al-Qahira (« la Victorieuse », Le Caire), près de Fustât, le premier camp militaire arabe. L'empire fatimide qui rivalise avec le califat sunnite de Bagdad s'impose en orient et commence son expansion. L'empire qu'Al-Mustansir reçut par succession était s'en doute l'Etat musulman le plus puissant de l'époque. Il s'étendait de l'Ifrikiya et de la Sicile à la Mekke et à la Syrie centrale et maintenait une organisation active de propagande en Irak et en Perse. Il étendit encore ses territoires avec la conquête d'Alep en 1038 et assoie son autorité au nord est au-delà de l'Euphrate et au sud est jusqu'au Yémen. Le Caire en 1047, est une capitale luxueuse et prospère, reflet d'une dynastie en plein essor et ne dévoile encore aucun signe de décadence.
Nous allons voir à travers le récit de Nasir-i Khosrow comment le Caire est il une polarité économique majeure et comment la ville reflète la prospérité de la dynastie fatimide.
Nous aborderons le sujet en trois points avec dans un premier temps la description des ressources naturelles de l'Egypte et une description de sa capitale. Dans un deuxième point, nous aborderons l'activité principale du Caire ; le commerce pour terminer enfin par le faste de la ville à travers ses richesses et son art qui reflètent la prospérité des Fatimides.
[...] Ce va et vient d'hommes et de marchandises assurant les échanges, nous amène à nous intéresser à la présence nombreuses de moyens de transport. Il est évoqué aux lignes et 64, des ânes, des chevaux, et des ânes pie. En effet, pour les transports locaux, les animaux utilisés étaient le plus souvent des ânes. Ils servent pour le transport des personnes comme on le voit a la ligne 58 et aussi des marchandises. Ceci explique leur grand nombre, cinquante mille selon l'auteur nécessaire à l'approvisionnement des marchés urbains. Aussi, les chevaux, animaux plus nobles et plus rapides étaient réservés à l'armée. [...]
[...] Elle aboutit au delta qui est la zone la plus fertile du pays. Le Caire est situé à 25 kilomètres au sud. De plus, son immensité entraîne la cohabitation de plusieurs climats. La tendance du climat est sèche du fait de la rareté des pluies et de la proximité des déserts mais le cours du Nil, grâce à ses crues qui permette l'alluvionnement du sol et la maîtrise de l'eau par l'homme vient réguler ce tableau pour faire de l'Egypte, un pays doter de ressources propices à l'agriculture. [...]
[...] Nous allons maintenant étudier la topographie de Caire qui révèle à travers le récit de Nasir les attributs d'une grande métropole marchande. Topographie du Caire, polarité économique A travers le récit de Nasir, on peut voir que le Caire présente une grande activité commerciale et que le dynamisme économique s'articule autour de la mosquée. L 5-6. La mosquée de Bâb al-Djawâmi porte aussi le nom de mosquée de Amr du à son constructeur. En effet, Amr ibn al Ass, compagnon du prophète, après sa conquête de l'Egypte en 640, établit un camp à Fosât et fait édifié au centre une mosquée en 642 de notre ère. [...]
[...] La qualité des produits fabriqués est démontrée également dans le passage des lignes 41 à 45. Cette qualité fait de ces produits, des objets d'une grande valeur car ils sont commercialisés dans la capitale à un prix beaucoup plus élevé qu'ailleurs. En effet, le cordon d'un marchand du Caire est vendu bien plus cher que celui d'un marchand de Nichapour en Perse : trois dinars, monnaie d'or contre cinq dirhams, monnaie d'argent. Les artisans du Caire excellent également dans la fabrication des objets en verre. [...]
[...] Quand à Fustat, elle n'aura jamais autant brillé que sous les Fatimides. [...]
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