Le Manifeste du Parti communiste - Friedrich Engels et Karl Marx (1848) - Théorie et praxis

Thèmes abordés

Le Manifeste du Parti communiste, Friedrich Engels, Karl Marx, théorie, praxis, soulèvements populaires, crise capitaliste, Ligue des Communistes, révolutions bourgeoises, conscience de classe, comités ouvriers

Résumé du document

1848 a été une année historique à cause des soulèvements populaires qui sont advenus dans toute l'Europe. Il s'agit d'un moment conjoncturel, c'est-à-dire la transition entre un système de reproduction sociale et un autre, la première grande crise capitaliste. C'est dans ce contexte-là qu'on va se focaliser sur un des grands textes qui ont accompagné ce mouvement en devenir. Le Manifeste du Parti communiste est un ouvrage rédigé par Karl Marx et Friedrich Engels et publié dans la première moitié du février 1848. Il s'agit d'une oeuvre rédigée sous commission : en fait c'est la Ligue des Communistes (l'année précédente, les deux avaient participé à sa formation à partir de la Ligue des Justes) qui les a chargés.

Extraits

[...] L. Chevalier, Classes laborieuses et classes dangereuses, Paris, Librairie académique Perrin Animé surtout par Proudhon plutôt que par d'autres socialistes utopistes. À cet égard, il est intéressant de revenir sur le concept de « cerveau social », sur lequel nous renvoyons à cet article : A. Ehrenberg, « Le cerveau “social”. Chimère épistémologique et vérité sociologique », Esprit, vol. Janvier, no pp. 79-103. Sur ce point, nous renvoyons à la préface de K. [...]

[...] Korsch en Karl Marx, Das Kapital : Kritik der politischen Ökonomie, Ungekürzte Ausgabe nach der zweiten Auflage von 1872, édité par Karl Korsch, Gustav Kiepenheuer Verlag AG, Berlin « Il est évident que l'arme de la critique ne saurait remplacer la critique des armes ; la force matérielle ne peut être abattue que par la force matérielle ; mais la théorie se change, elle aussi, en force matérielle, dès qu'elle pénètre les masses. La théorie est capable de pénétrer les masses dès qu'elle procède par des démonstrations ad hominem, et elle fait des démonstrations ad hominem dès qu'elle devient radicale. Être radical, c'est prendre les choses par la racine. », K. Marx, Contribution à la critique de la philosophie du droit de Hegel. Introduction., Paris, Entremonde p. 24-25. [...]

[...] Engels, Le Manifeste du Parti communiste, Paris, Éditions Champ Libre pag On peut aussi retrouver beaucoup d'observations complémentaires dans les premières pages des K. Marx, Les Luttes de classes en France, Paris, Gallimard, Folio histoire K. Marx, Les luttes de classes en France, op. cit., p K. Marx & F. Engels, Le Manifeste du Parti communiste, op. cit. p.27. [...]

[...] Le Manifeste du Parti communiste – Friedrich Engels et Karl Marx (1848) – Théorie et praxis 1848 a été une année historique à cause des soulèvements populaires qui sont advenus dans toute l'Europe. Il s'agit d'un moment conjoncturel, c'est- à-dire la transition entre un système de reproduction sociale et un autre, la première grande crise capitaliste. C'est dans ce contexte-là qu'on va se focaliser sur un des grands textes qui ont accompagné ce mouvement en devenir. Le Manifeste du Parti communiste est un ouvrage rédigé par Karl Marx et Friedrich Engels et publié dans la première moitié du février 1848. [...]

[...] Le Manifeste était donc une nécessité militante historique. Conclusion Le prisme qui lie théorie et praxis n'est pas à entendre comme une explication mécaniste de l'histoire. C'est bien loin de nous et de Marx d'affirmer que tout soit déjà prédéterminé. Mais c'est bien différent de dire qu'on ne peut pas saisir le sens des événements que dans leur dialectique perpétuelle. Marx était bien conscient de la portée et des limites de son œuvre à la fois, tout en les ‘dépersonnalisant' de son activité individuelle[6] : malgré une formation intellectuelle raffinée, lui permettant de se projeter dans l'avenir, sa théorisation n'aurait pas été possible en l'absence de conditions matérielles précises relatives au capitalisme industriel émergent, dont les contradictions sociales s'expriment pour la première fois, et dans toute leur puissance, dans les révolutions du 1848. [...]