La Commune de 1871 fut l'un des plus grands épisodes de l'histoire de la classe ouvrière française et s'inscrit dans la lignée des mouvements révolutionnaires qui ont secoués la France que ce soit durant la Révolution en 1830 ou bien encore en se référant à l'insurrection populaire de juin 1848 sous la Deuxième République.
C'est dans cette volonté de changement et d'idéal révolutionnaire que s'inscrit la Commune et cette idée s'illustre particulièrement dans la déclaration faite au peuple français en ce jour du 19 avril 1871, qui constitue le plus important document politique issu de la Commune.
Ce document est rédigé dans le cadre d'un comité secret qui se charge d'élaborer un acte définissant la Commune puis après l'approbation de tous, le programme est publié le lendemain dans le journal l'Officiel.
Mais ce comité ne s'arrête pas à la simple définition de la Commune puisqu'il s'attache également à établir un programme qui définit les desseins auquel tout communard aspire pour la France et sa population. Les auteurs de cette déclaration au peuple français ne sont pas clairement identifiés à ce jour mais nous pouvons supposer que les principaux initiateurs sont Delescluzes, Theisz, Jules Vallès ou bien encore Pierre Denis.
Cette déclaration du 19 avril 1871 peut être considérée comme le testament de la Commune dans le sens où il définit de manière claire et ordonnée le programme pour une nouvelle unité française et pour l'abandon des idées rattachées à l'Ancien régime, assimilé aux nombreuses souffrances qu'a connue la France. Ce programme communal se compose de différents articles répartis entre deux parties intitulées politique intérieure et politique extérieure. Le document dont nous disposons s'inscrit dans la politique extérieur et tente d'allier l'idée d'autonomie communale à la réalité de l'unité française.
Les origines de la Commune sont diverses, néanmoins nous pouvons relever différents éléments qui, associés les uns aux autres ont aboutis au soulèvement populaire de Paris.
En effet, la défaite française face aux prusses, le siège de Paris qui dura quatre mois, l'émancipation accrue des parisiens en comparaison de la province face aux menaces qui pèsent sur eux, les maladresses de l'Assemblée nationale qui s'illustre par la signature d'un traité de paix balayant la résistance des assiégés, mais aussi de graves difficultés économiques sont autant de déclencheur à un mouvement de contestation et pour les cas qui nous intéresse de révolte. Il s'agit alors de définir clairement quels sont les fondements de cette déclaration au peuple français mais aussi quelle est sa portée.
Pour cela, nous étudierons dans un premier temps les prémices d'une révolte puis les fondements du Manifeste de la Commune.
[...] En ce qui concerne la Justice, la Commune décide la gratuité du recours aux juges. Elle supprime, en outre, la corruption des charges de notaires, d'huissiers et autres officiers publics, qui deviendraient des fonctionnaires : ces mesures auraient eu pour résultat d'enlever à l'exercice de la justice son caractère de classe. Aux Finances, la Commune place un homme particulièrement intègre, un employé de banque, Francis Jourde. Il s'efforça de percevoir les recettes traditionnelles et d'éviter le gaspillage. Au contraire, sur le plan de l'enseignement, la Commune agit avec vigueur et continuité. [...]
[...] Elle convie les ouvrières à la réunion du 18 mai, pour contribuer à l'élection des déléguées qui constitueront la Chambre fédérale des travailleuses. La commune et les services publics Le texte fait également état d'une réorganisation des services publics, désorganisés en grande partie par le départ d'une grande partie des fonctionnaires. Cet élément est visible entre les lignes 15 et17 : La fixation et la répartition de l'impôt ; la direction des services locaux ; l'organisation de sa magistrature, de la police intérieure et de l'enseignement, l'administration des biens appartenant à la Commune. [...]
[...] En effet, pourquoi la monarchie ne fut-elle pas rétablie tout de suite ? En fait, les 400 royalistes étaient divisées en plusieurs groupes et aucune de ces tendances ne l'emportaient franchement. D'autre part, la France vient de subir une défaite et d'obtenir la paix au prix de deux provinces françaises et d'un remboursement de guerre colossal comme nous l'avons vu précédemment. Dans ces conditions, le régime monarchique ne peut se voir reprocher de débuter par une défaite, comme ce fut le cas en 1814-1815. [...]
[...] Mais ce comité ne s'arrête pas à la simple définition de la Commune puisqu'il s'attache également à établir un programme qui définit les desseins auquel tout communard aspire pour la France et sa population. Les auteurs de cette déclaration au peuple français ne sont pas clairement identifiés à ce jour mais nous pouvons supposer que les principaux initiateurs sont Delescluzes, Theisz, Jules Vallès ou bien encore Pierre Denis. Cette déclaration du 19 avril 1871 peut être considérée comme le testament de la Commune dans le sens où il définit de manière claire et ordonnée le programme pour une nouvelle unité française et pour l'abandon des idées rattachées à l'Ancien régime, assimilé aux nombreuses souffrances qu'a connue la France. [...]
[...] De plus, la lutte entre majorité et minorité ainsi que les rivalités de personnes minaient la Commune. Tous ces éléments combinés entraînent un affaiblissement progressif de la Commune ce qui aboutis finalement à une répression sanglante et à la fin de la révolution parisienne. Le Manifeste de la Commune : La France dans la IIIème République : LEJEUNE, J.M., Les débuts de la IIIème république, Armand Colin, Paris MAYEUR, J.M Seuil, La France des débuts de la IIIème république, Paris La Commune de Paris en 1871 : RIHS, C., La Commune de Paris, Seuil, Paris ROUGERIE, J., Paris insurgée, la Commune de 1871, Gallimard, Paris Plan Les prémices d'une révolte L'impuissance du pouvoir Vers la fin de l'ancien régime : II) Le Manifeste de la Commune : ses fondements Qu'est-ce que la déclaration au peuple français ? [...]
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