À la suite de l'offensive du Têt, les troupes américaines lancent une opération dans la province de Quang Ngai afin d'éliminer une unité de Viêt Congs. Selon les services de renseignements américains, cette unité aurait trouvé refuge à My Lai, un petit hameau du district de Son Tinh.
C'est ainsi que l'état-major décide de confier une mission de type "search and destroy" au lieutenant William Laws Calley dans le but de mettre la main sur ces éventuels Viêt Cong cachés dans le village et de trouver des caches d'armes ainsi que des informateurs. Le 16 mars 1968, arrivés sur la zone d'atterrissage, les hélicoptères déposent le lieutenant Calley ainsi que sa section dans le village. Pour les soldats de la Charlie Compagny, l'opération est routinière et rien ne laisse présager ce qui suit. La population civile est censée avoir quitté les lieux pourtant sur place les troupes ne trouvent que des femmes, des enfants et des vieillards sans défenses. L'opération dérape très rapidement lorsqu'une partie des soldats commencent à tirer sans discernement sur les villageois terrifiés. Aucun gradé ne met fin à la tuerie, ils laissent faire et même y participent ! En plus de cela, Calley et ses hommes, violent les femmes et les petites filles, tue le bétail et mettent le feu aux maisons. Au même moment, Hugh Thompson et Lawrence Colburn, pilotes d'hélicoptère, normalement présents pour protéger et porter assistance aux soldats de la Charlie Compagnie, survolent la zone. Ils remarquent le carnage et interviennent en ordonnant à leurs équipiers de tirer sur les soldats de terre afin de cesser la tuerie (depuis ce jour, Thompson est surnommé « Le héro de My Lai »).
[...] En effet, pour appliquer la fameuse guerre technocratique, les officiers ne doivent rester que 6 mois dans chaque unité militaire. Ces derniers interprètent cette décision comme une volonté des supérieurs d'avoir le moins de problèmes possible avec les soldats. Les officiers adoptent donc une attitude très flexible vis-à-vis des soldats en allant même jusqu'au copinage en laissant passer certains déboires (comme la consommation d'alcool et de drogues). La commission apprend ainsi qu'à la vieille du massacre de My Lai, le Charlie Compagny s'est adonné à une énorme beuverie. [...]
[...] Avec le procès de Calley en mars 1970 (la mise en route du procès a pris beaucoup de temps), le gouvernement entend montrer aux Américain que My Lai est un acte isolé et non le résultat de la politique officieuse des Etats-Unis. Ces procès permettent également à l'armée de laver son honneur en démontrant qu'elle n'a jamais eu la volonté d'étouffer l'affaire. Cet exemple d'auto investigation est salué par les médias, le monde politique et l'opinion publique. Les procès les plus importants sont ceux des deux soldats auxquels la presse et l'opinion se sont le plus intéressées : Calley et son capitaine, Ernest Medina. Les deux hommes se renvoient mutuellement la responsabilité des événements. [...]
[...] Mai Lay : un tournant dans la guerre du Vietnam? LE MASSACRE EN QUESTION À la suite de l'offensive du Têt, les troupes américaines lancent une opération dans la province de Quang Ngai afin d'éliminer une unité de Viêt Cong. Selon les services de renseignements américains, cette unité aurait trouvé refuge à My Lai, un petit hameau du district de Son Tinh. C'est ainsi que l'état-major décide de confier une mission de type "search and destroy" au lieutenant William Laws Calley dans le but de mettre la main sur ces éventuels Viêt Cong cachés dans le village et de trouver des caches d'armes ainsi que des informateurs. [...]
[...] C'est ainsi qu'en novembre 1969, le lieutenant Calley est arrêté et accusé de meurtre. Seymour Hersh, journaliste américain connu pour son opposition à la guerre du Vietnam, apprend la nouvelle communiquée par l'armée et décide d'enquêter. Il réussit à rencontrer Calley le 11 novembre. De cette rencontre naît un article qui parait en première page de nombreux quotidiens. Le journaliste continue sur sa lancée et, en cinq mois, il localise et interroge presque tous les autres soldats qui ont participé à l'opération. [...]
[...] D'autres massacres terribles ont lieu au cours de la guerre, mais l'affaire de My Lai est différente du fait du contexte politique à l'époque où elle est mise à jour et de ses caractéristiques propres. Les révélations du massacre interviennent alors que la guerre est de plus en plus impopulaire auprès de l'opinion publique américaine. Les clichés de Haeberle font le tour du monde, suscitant l'indignation et la colère. Partout, les gens commencent à avoir le sentiment que la guerre ne pourra pas être gagnée en raison d'une armée fatiguée par un conflit qui dure depuis bien trop longtemps. [...]
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