Mai 1968 a été un mouvement étudiant auquel s'est adjoint le mouvement ouvrier et salarié qui a marqué notre société contemporaine à tel point qu'une génération entière s'est fondée sur mai 1968 mai ce mouvement a aussi été un mouvement classique.
[...] Les négociations sont rejetées par la base des grévistes donc paralysie totale et désaveu des syndicats. Le 24 mai, DE GAULLE avait proposé un référendum suivi de rien. Le pays n'était plus du tout contrôlé. Le 28 mai, MITERRAND parle de disparition du chef de l'état, appelle un changement politique et veut un gouvernement provisoire. Le 29 mai, le PC arrive enfin, organise une manifestation et demande la formation d'un gouvernement populaire. DE GAULLE, le 29 et le 30, disparaît : manœuvre politique, peur, concours de circonstances. [...]
[...] Au-delà des principes juridiques, il paraît difficile de définir une homogénéité sociale, de réduire la vie sociale à des normes unitaires, cohérentes mais plutôt comme une vie conflictuelle qui n'a plus de centre rationnel, qui ne se laisse plus rationaliser, la société est un théâtre de groupe de conflits définis par la possession ou la non possession sociale mais plus de normes, de valeurs qui fédèrent l'espace social. L'identité sociale a éclaté et les mouvements sociaux seraient des mouvements qui porteraient des revendications essentiellement culturels. [...]
[...] Le mouvement ne peut être expliqué à travers une grille de lecture individualiste parce qu'il ne s'est pas effondré pour ses causes-là et parce que les conséquences de mai sont en rupture avec les slogans et les revendications de mai. La société maoïste n'a pas eu lieu tout simplement le mouvement de mai n'a pas cessé du fait de sa réussite. il semble que le mouvement de mai soit porteur bien plus que des revendications individuelles. Ces revendications portent sur des objets précis et ponctuels comme l'ouverture du dortoir des filles à Nanterre. [...]
[...] LA deuxième grille de lecture voit la traduction de l'impact de la société sur les individus, le déterminisme qui voit le mouvement social comme la façon dont les mentalités, les actions des individus sont déterminées par les structures sociales. Cette deuxième école de sociologie et de philosophie est fondée dans une approche holiste, DURKHEIM Les règles de la méthode sociologique 1895. Les individus n'ont pas essentiellement conscience de ce qui les fait agir mais adhèrent spontanément à une cause qui les dépasse, ils adhèrent à une cause qui ne les concerne pas directement dans leur vie particulière mais qui a un sens global, BOURDIEU. [...]
[...] Le mouvement contre le CPE, les français ne comprennent rien. Or, cela est un mépris de l'opinion populaire qui entre en contradiction avec le fait même que l'on pense qu'il est bon que tout le monde ait le droit de vote, ça entre en contradiction avec les principes de notre société, parce qu'il ne comprendrait pas la nature même des problèmes. Dire que les mouvements sociaux procèdent d'une absence d'intelligence dénote l'absence d'intelligence de celui qui le dit, c'est avouer qu'on ne les comprend pas mais ce n'est pas une preuve qu'ils ne signifient rien. [...]
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